Les prochains TGV pourraient être privés de voiture-bar
C'est une des hypothèses émises par le président de la SNCF pour gagner des places.
"Le cahier des charges a fondamentalement changé." Le projet de TGV du futur d'Alstom, prévu pour 2018, a évolué depuis le lancement du projet. D'un modèle haut de gamme, il est passé à un train moins coûteux par passager, selon le président de la SNCF, Guillaume Pepy, interrogé à l'Assemblée Nationale par la commission du développement durable, mercredi 4 juin. Il a précisé que le projet était passé du "nec plus ultra", à 30 ou 35 millions d'euros par train, à "un TGV qui, au siège passager, serait 30% moins cher (...) [pour pouvoir] faire des prix plus bas".
Alstom, en charge du projet, devra donc concevoir un TGV avec plus de places par rame que dans le modèle actuel, "sans diminuer le confort des voyageurs". Pour ce faire, Guillaume Pepy évoque notamment la possibilité de "supprimer le bar", qui pourrait être remplacé par un autre système, un chariot roulant par exemple, comme dans les trains Intercités.
Fréquentation en baisse
La rentabilité des TGV est en baisse depuis 2008, en raison d'une moindre fréquentation et d'une hausse des tarifs de péages que doivent acquitter les opérateurs ferroviaires à Réseau ferré de France (RFF) pour faire rouler leurs trains. La SNCF a dû procéder, au terme de son exercice 2013, à une dépréciation de la valeur de son parc de TGV.
Cette nouvelle génération de TGV fait partie des 34 plans de la "Nouvelle France industrielle", ensemble de projets lancés en septembre pour engager la France dans une nouvelle révolution industrielle. Censés dessiner l'image dun nouveau pays, ils sont axés sur trois grandes priorités : la transition écologique et énergétique, la santé et les nouvelles technologies.
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