L'autopartage en plein boom
Thomas et Stéphanie se sont rencontrés via Drivy, un site de mise en relation entre particuliers. Thomas va louer sa voiture à Stéphanie pour le week-end. La transaction a lieu un samedi matin dans le coeur de Paris. Pour Thomas, étudiant en journalisme de 22 ans, c'est l'occasion de faire rouler sa voiture car il n'en a pas un besoin quotidien. Il dit ne pas gagner d'argent, mais ça lui permet tout de même de rembourser totalement les frais d'assurance et d'entretien de sa voiture.
Il s'est inscrit en août sur le site et, depuis, il l'a louée 13 fois. Il refuse des gens tous les jours. Aujourd'hui c'est Stéphanie qui en profite, et elle ne voit que des avantages à ce système : "On va faire du repérage dans les magasins de meubles. On n'a pas beaucoup de kilomètres à faire, mais en transports ce n'est pas pratique. Je voulais une petite voiture pour pouvoir me garer facilement une fois rentrée chez moi. Là, la Smart me coûte 50 euros pour deux jours alors qu'auprès d'un loueur classique, j'aura payé 80 euros pour une seule journée ".
Les assureurs pas encore convaincus
Paulin de Menthon a créé le site Drivy il y a quatre ans. Aujourd'hui, il compte 300.000 utilisateurs. La moyenne d'âge est de 35 ans, le profil plutôt citadin et qualifié. Le plus dur au début, ça a été de trouver une compagnie d'assurance qui veuille bien prendre en charge ces contrats un peu particuliers : "On a mis près d'un an à trouver un assureur après avoir essuyé une quinzaine de refus. Depuis la relation a beaucoup changé. Les assureurs viennent désormais nous voir. ils ont compris à une sorte de lame de fond de transfert de la propriété vers l'usage ".
Mais les assureurs n'ont pas encore sauté le pas concernant l'autopartage au quotidien. Deux voisins qui veulent partager une voiture au jour le jour ne pourront pas le faire. C'est toujours l'un des deux qui sera considéré comme propriétaire de la voiture et qui supportera le malus en cas d'accident.
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