La RATP a recensé 470 points d'accès potentiels danslesquels l'eau pourrait s'infiltrer et inonder le réseau. Des bouches de métro,des escaliers, des ascenseurs, des grilles d'aération...autant d'équipements qu'ilfaut protéger dès que le risque de crue majeure apparaît."À partir d'une hauteur de Seine de 6,60 mètres , l'état de crise est déclenché ", explique Patrick Goirand, leresponsable du plan de protection contre le risque inondation à la RATP. Ensuite,suivant les hauteurs de Seine, les différents points d'accès sont murés au furet à mesure par les agents mobilisés.Et ils ont dumatériel à disposition. Patrick Goirand le raconte :"La RATP aacheté 70.000 parpaings – stockés chez un fournisseur, 180 m3 de béton, 273 bétonnières et des groupesélectrogènes."Ce sont en tout sixmillions d'euros qui ont été investis. Une somme importante, mais les dégâts encas d'inondation sont compris entre un et cinq milliards d'euros. Le réseau,équipé de matériel électrique sensible ne supporterait pas l'inondation.Des barrières installées fin janvierReste qu'en cas deforte crue, comme celle de 1910, il y aura des dégâts et des perturbations surle réseau des métros qui risque d'être paralysé. "Même s'il n'y a pasd'eau, les bouches d'entrée seront murées" et donc impraticables,sourit Patrick Goirand. Cette paralysie pourrait durer plusieurs semaines. Dansce cas là, la RATP tentera de muscler le réseau de bus.Fin janvier, desbarrières en inox inclinées à 45° ont été érigées devant la Maison de la RATP situéenon loin de la Seine. Le siège du groupe de transport est un lieu stratégiquepuisqu'il accueillerait une cellule de crise en cas de crue.