Avec ce nouveau dossier Air France-KLM, Bercy se retrouve à nouveau sous pression. "Parce qu'il est tout simplement pris à contrepied. Le cabinet de Bruno Le Maire affirme que depuis plus de six mois, il était en discussion avec les autorités néerlandaises. L'été dernier, en pleine crise, le poste de PDG du groupe aurait même été proposé au directeur général de KLM, le Néerlandais Pieter Elbers, qui l'aurait refusé. Pour Bercy, cette manœuvre est clairement injustifiée", précise le journaliste David Boéri sur le plateau du 19/20.L'État ne parvient pas à peser dans la balanceCe dossier Air France-KLM s'ajoute aux couacs Ford et Ascoval. Cela fragilise-t-il le gouvernement ? "C'est vrai que la question de sa crédibilité est en tout cas posée, car l'État montre une fois de plus ses limites dans le domaine économique. La seule volonté n'a pas suffi à convaincre Ford de vendre l'une de ses usines. De même, déclarer publiquement le sérieux du dossier de reprise pour l'aciérie Ascoval n'a finalement pas permis de boucler l'opération. Quand l'approche est trop politique, en somme, Bercy prend le risque d'être démenti par les réalités économiques", conclut David Boéri.