Un policier témoigne de ses conditions de travail
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Depuis le mouvement des "gilets jaunes", les forces de l'ordre sont mobilisées constamment sur le terrain. Un policier raconte son quotidien et souhaite que l'État agisse.
Samedi 15 décembre, Nicolas était sur les Champs-Élysées pour assurer le maintien de l'ordre. Mobilisé pour troisième week-end consécutif, ce policier dit être épuisé par les violences des dernières manifestations. "On est clairement de la chair à canon. Je n'ai pas signé pour être payé 1 980 euros pour prendre des cocktails Molotov à droite à gauche, prendre des boules pétanques qui nous arrivent dessus", assure-t-il. Il devrait toucher une prime exceptionnelle de 300 euros annoncée par le gouvernement, ce qui est insuffisant pour apaiser sa colère.
"La prime, je n'en veux pas"
"On n’est pas un âne à qui on donne une carotte en disant allez-y donnez votre vie on vous donne 300 euros. La prime, je n'en veux pas parce que cela veut dire oui au rappel constant, oui à un manque de matériel effectif", déplore le policier. Des conditions dénoncées par les syndicats qui appellent mercredi 19 décembre au service minimum dans les commissariats.
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