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Un neurochirurgien lance une pétition contre l'utilisation des LBD et récolte plus de 70 000 signatures

"J'ai vu des photos de personnes blessées par LBD (lanceur de balles de défense) : les lésions sont gravissimes", a affirmé à l'AFP Laurent Thines, créateur de la pétition.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un policier avec un lanceur de balles de défense (LBD) à Paris, le 26 janvier 2019. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

Une nouvelle pétition qui prend de l'ampleur, en plein mouvement des "gilets jaunes". Laurent Thines, neurochirurgien et chef de service au CHRU de Besançon (Doubs), a lancé, il a deux semaines, ce "moratoire sur l'utilisation des armes sublétales" contre l'utilisation des lanceurs de balles de défense (LBD). Jeudi 31 janvier, cette pétition en ligne avait recueilli plus de 70 000 signatures.

"J'ai vu des photos de personnes blessées par LBD : les lésions sont gravissimes", a affirmé à l'AFP Laurent Thines, créateur de la pétition. "Quand on va manifester, on joue à la roulette russe avec sa vie", estime le neurochirurgien. Il y dénonce l'utilisation des LBD mais aussi des grenades de désencerclement, "tout aussi dangereuses", par les forces de l'ordre. "Le ministère de l'Intérieur fixe le curseur de la violence", analyse-t-il.

La "dangerosité extrême" de ces armes

"Ces armes utilisées sur des personnes parfois très jeunes ou âgées, exerçant leur droit à manifester, sont inacceptables", peut-on lire sur le site change.org, où le médecin souhaite "alerter sur [leur] dangerosité extrême". Les lésions causées par les LBD "sont comparables à des blessures de guerre, d'accidents graves de la route ou de grosses chutes", a expliqué Laurent Thines.

Le Conseil d'Etat a examiné mercredi des recours demandant la suspension immédiate de l'usage du lanceur de balles de défense. Cette arme aurait été utilisée dans "9 228 cas" lors de manifestations de "gilets jaunes" depuis le début du mouvement de contestation sociale le 17 novembre, a indiqué Pascale Léglise, représentante du ministère de l'Intérieur, lors d'une audience au Conseil d'Etat. Un chiffre à rapporter aux 37 924 manifestations qui ont eu lieu en France depuis la mi-novembre.

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