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Mobilisation parisienne des "gilets jaunes" : une "nouvelle épreuve" pour le syndicat des commissaires

Les policiers seront à nouveau sur le pont samedi pour la mobilisation des "gilets jaunes" à Paris. Une sécurisation qui "s'annonce très difficile" pour David Le Bars, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la Police nationale invité de franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La manifestation des gilets jaunes à Quimper en Bretagne le 17 novembre 2018.  (LÉO ROZÉ / RADIO FRANCE)

Les "gilets jaunes" se mobilisent à Paris samedi 24 novembre, une semaine après le début du mouvement de protestation contre la hausse du prix du carburant. Une "nouvelle épreuve" pour les policiers mobilisés qui vont sécuriser la manifestation, analyse ce vendredi sur franceinfo, David Le Bars, le secrétaire général du syndicat des commissaires de la Police nationale (SCPN).

Rassemblement sous tension

Les manifestants voulaient se rassembler place de la Concorde à Paris, le ministère de l'Intérieur a finalement autorisé la mobilisation, au Champ-de-Mars, au pied de la Tour Eiffel. Le Champ-de-Mars est "plus facile à encadrer et à sécuriser", assure le syndicaliste. "C’est un choix qui peut se comprendre pour garantir en premier lieu la sécurité des manifestants eux-mêmes. Le risque n’est pas seulement contre les forces de l’ordre, il est également contre les manifestants", affirme-t-il.

"Le service de demain [samedi] s’annonce très difficile, estime David Le Bars. Si certains manifestants vont pacifiquement sur le Champ-de-Mars, on sera parfaitement en mesure d’encadrer ce type de dispositif. En revanche, si d’autres groupes ont l’idée d’aller faire les choses ailleurs ou de faire dégénérer certaines situations, il faudra une grande souplesse, une grande mobilité pour les forces de l’ordre", poursuit le secrétaire général du SCPN.

Éviter les débordements

Le "plus compliqué" pour cette mobilisation parisienne et dans d'autres villes de France samedi, ce sera d'être "attentif" et "être en mesure de déplacer les troupes pour sécuriser les manifestants et éviter que certains individus commettent des exactions", ajoute-t-il. "La préfecture a le devoir d'anticiper qui sera présent sur ces mouvements. Le lieu sur lequel doit se dérouler une manifestation et le calibrage du service lui-même, c’est important pour que ça se passe bien", insiste David Le Bars.

Pour cette mobilisation, "inédit[e] sans doute par rapport au fait qu’il n’y a pas d’organisation dans ce mouvement", la préfecture de police est "très rodée sur l’exercice, mais demain [samedi], sera une nouvelle épreuve. On espère que cela se passe le mieux possible", a souhaité le syndicaliste.

Chaque année, la capitale accueille 2 000 à 3 000 manifestations par an.

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