Manifestation de "gilets jaunes" interdite dans le centre de Lyon : "L'interdiction n'est que partielle", assure la mairie
Jean-Yves Sécheresse, adjoint en charge de la sécurité, assure que l'interdiction de manifester "n'est que partielle et limitée".
Alors que les "gilets jaunes" appellent à une nouvelle journée de mobilisation samedi 13 avril, plusieurs rassemblements sont interdits, comme à Lyon, où un arrêté préfectoral interdit les manifestations dans une partie du centre de la ville. Mais "le droit de manifester est garanti" assure samedi sur franceinfo l'adjoint au maire de Lyon, en charge de la sécurité Jean-Yves Sécheresse. Il assure que cette interdiction de manifester "n'est que partielle et limitée".
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franceinfo : Pourquoi cette interdiction ?
Jean-Yves Sécheresse : La mobilisation était très faible samedi dernier mais le climat était très lourd. Il y a beaucoup de travaux sur les espaces publics et bien entendu nous les protégeons pour que les gens puissent faire leurs courses. Les barrières sont systématiquement couchées, les services doivent une fois que les manifestants sont passés remettre en place l'ensemble du barriérage. Et puis, nous avons des chantiers qui ont déjà pris beaucoup de retard cela fait quatre mois que les manifestants sont présents tous les samedis à proximité de la place des Terreaux, qui est en travaux et qui sera probablement livrée avec du retard.
Comment tenir compte des exigences d'ordre public sans empiéter sur la liberté de manifester ?
Les gens pourront bien entendu manifester. L’interdiction n'est que partielle et limitée. Sur la presqu'île tous les quais sont autorisés, la place Bellecour aussi donc il ne s'agit pas d'interdire les manifestations. Il n'y aucun problème, le droit de manifester est bien entendu garanti. En revanche à partir du moment où ces manifestations ne sont pas autorisées, qu'elles n'ont pas d'itinéraire et qu'elles empruntent des cheminements problématiques, on voit bien que la parole des commerçants, qui protestent depuis de nombreuses semaines, a été entendue, à la fois par le préfet et le maire de Lyon.
La loi "anti-casseurs" est entrée en vigueur jeudi. Cela va-t-il changer quelque chose ?
Je ne sais pas, à l'usage, on verra. Personnellement, j'ai des doutes mais peu importe, tout cela relève de l'État. Moi-même qui a une police municipale importante on n’est absolument pas associés aux taches de maintien de l'ordre. C'est l'État qui doit être en première ligne sur ces questions-là, donc je trouve que la décision du préfet est d'une grande sagesse.
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