Samedi 15 décembre, Nicolas était encore sur les Champs-Élysées, à Paris, pour assurer le maintien de l'ordre lors de l'"acte 5" des "gilets jaunes". Il était mobilisé pour le troisième week-end consécutif. Il dit s'être équipé avec son propre matériel, faute d'en avoir un adéquat à sa disposition. "On est clairement de la chair à canon, dit-il. Je n'ai pas signé pour être payé 1 980 euros et pour prendre des cocktails Molotov et recevoir des boules de pétanque."Un budget et des effectifs insuffisantsUn autre policier toulousain décrit une longue dérive de ses conditions de travail. Il dénonce un budget et des effectifs insuffisants, ainsi qu'un manque de reconnaissance. Il évoque aussi ses 40 collègues blessés ces dernières semaines lors des manifestations des "gilets jaunes" et sa grande lassitude. Trois syndicats ont appelé au service minimum pour obtenir des avancées sociales. De plus, la profession a accumulé 22 millions d'heures supplémentaires non compensées ces dernières années.