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La secrétaire d'État Brune Poirson est "bien sûr" favorable à des taxes sur le kérosène, mais pas "au niveau national"

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Article rédigé par franceinfo
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La secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire a estimé vendredi sur franceinfo que "chaque secteur de l'économie doit prendre sa part de l'effort".

Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, s'est déclarée favorable, vendredi 23 novembre sur franceinfo, à la taxation des secteurs aériens et maritimes, dans le cadre de la transition écologique, mais "on ne peut pas prendre ces mesures-là à un niveau national". Nicolas Hulot, invité jeudi de France 2 a pointé l'absence de taxes dans le secteur aérien et maritime qui sont les plus pollueurs.

Il a totalement raison. Vous trouvez cela normal ? Moi je trouve totalement anormal qu'il y ait des avions dans le monde qui continuent à voler sans aussi prendre leur part pleine et entière de la transition écologique et solidaire. Et je ne trouve pas ça du tout normal sur les navires.

Brune Poirson, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire

à franceinfo

La secrétaire d'État prône "bien sûr" des taxes sur le kérosène. "Chaque secteur de l'économie doit prendre sa part de l'effort. À commencer par le transport aérien et à commencer par le domaine maritime", a-t-elle affirmé.

Mais selon Brune Poirson, ce n'est pas une taxe que la France doit mettre en place seule : "Les vols intérieurs ça représente 4% du trafic aérien. Ce sont des mesures que nous devons prendre au niveau européen. La France se bat là-dessus. On va continuer à se battre. On ne peut pas prendre ces mesures-là à un niveau national. Elles ne font pas sens au niveau national", a-t-elle affirmé.

À l'échelle européenne

"Soyons efficaces. Réellement. Faisons-le à une échelle qui compte. A l'échelle européenne (...) Il faut se battre et il faut le faire" mais "il ne faut pas que ce soit une mesure qui ne touche que les compagnies aériennes françaises. Vous plombez la compétitivité des entreprises françaises", a-t-elle expliqué.

"Ce qu'il faut, c'est que les banques, les grandes institutions, prennent leur part de responsabilité. La transition écologique dans le monde cela demande 32 000 milliards de dollars. Cet argent-là, il existe", a-t-elle précisé.

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