Grand débat national : de plus en plus de Français savent en quoi il consiste mais de moins en moins comptent y participer, selon un sondage
27% des Français se disent prêts à prendre part au débat, contre 32% il y a un mois, d'après un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et "Le Figaro".
Moins d'un tiers des Français (27%) compte participer au grand débat national. C'est cinq points de moins qu'il y a un mois, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi 7 février. Il y a un mois, 32% des personnes interrogées se disaient prêtes à prendre part au débat. C'est à gauche, et notamment à La France insoumise (40%), qu'on est le plus prompt à vouloir participer. Les sondés proches de la majorité LREM ne sont que 35% à être certains d'y contribuer. La proportion tombe à 19% pour les personnes proches du RN.
Mais si l'envie de participer baisse, la connaissance de l'existence du grand débat progresse. Neuf Français sur dix (90%) en ont entendu parler. C'est neuf points de plus que lors de la même enquête il y a un mois. Cette notoriété atteint 88% pour les LR, 92% chez les sondés proches du RN, 93% à LFI et même 98% au PS.
Un débat peu utile pour l'opposition
Le principe de ce grand débat est aussi de mieux en mieux appréhendé par les Français. 59% savent précisément en quoi il consiste. Ils n'étaient que 34% le 10 janvier. C'est une très forte hausse : 25 points de plus en un mois.
Sur le fond du grand débat, les Français restent critiques, même si l'image de la consultation s'améliore un peu. Pour un tiers des personnes interrogées, le débat aboutira à des mesures utiles pour le pays. C'est trois points de plus que le mois dernier. Les Marcheurs n'ont que peu de doutes sur son utilité. 80% d'entre eux sont convaincus. Cet optimisme tombe à 20% chez les Insoumis et 17% pour les proches du parti de Marine Le Pen.
Faible confiance dans l'organisation
Enfin, la confiance dans l'organisation du grand débat national progresse légèrement, mais reste faible. Un quart des Français (25%) pense qu'il sera mené de façon indépendante du pouvoir. C'est quatre points de plus qu'il y a un mois. Cette confiance est très marquée pour sept Marcheurs sur dix (68%). Et elle est sans surprise beaucoup plus mesurée dans l'opposition. 32% des sympathisants PS croient en l'indépendance de l'organisation du débat. Il n'y a qu'un sympathisant LFI sur cinq (22%) qui accorde du crédit à la consultation. La proportion est la même pour les proches de LR. Et on ne compte que 19% des sympathisants RN à croire à cette indépendance vis-à-vis du pouvoir.
Cette enquête Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro a été réalisée par internet les 6 et 7 février 2019, sur un échantillon de 1 003 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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