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"Gilets jaunes" : un référendum "populaire" en cours d'organisation pour élire des représentants légitimes

Un membre du mouvement indique à franceinfo être en train de mettre au point un outil de vote, via Facebook, pour désigner deux porte-parole par région. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Capture d'écran de la page Facebook des gilets jaunes de Nouvelle-Aquitaine, créée pour recueillir des candidatures et organiser un vote pour désigner des délégués régionaux du mouvement.  (FACEBOOK)

Après l'échec de la désignation de huit représentants puis d'un collectif modéré, les "gilets jaunes" n'ont pas renoncé à se trouver des porte-parole légitimes. André Lannée, un auto-entrepreneur dans l’évènementiel âgé de 46 ans, originaire de la région de Grenoble (Isère), indique à franceinfo, mardi 4 décembre, être en train de mettre au point un outil de vote, via Facebook, pour désigner deux porte-parole par région. "Toutes les personnes qui se sont frottées aux médias et sont autoproclamées représentantes se sont brûlées les ailes", observe ce "gilet jaune", qui explique être "en train d’organiser un référendum à l’échelle nationale dans un garage"

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"Facebook est le média le plus populaire. J'ai donc créé des pages pour les 13 régions métropolitaines et une pour l'outre-mer, avec des subdivisions pour les différents DOM-TOM", détaille-t-il. Le nom des pages fonctionne sur le modèle suivant : "GJ notre délégation nom de la région". "Pour l'instant, près de 40 000 personnes sont inscrites", affirme André Lannée.

Un "seuil de légitimité" de 30 000-40 000 voix

Les internautes qui rejoignent le groupe peuvent poster leur candidature pour être représentant de leur région, vidéo à l'appui. Sur la page de la Nouvelle-Aquitaine, plus de 20 personnes ont posté un message pour se porter candidates. Les commentaires sont désactivés. "Les candidatures seront ensuite reportées vers un site et les personnes du groupe, sur invitation, pourront aller voter pour elles", explique l'auto-entrepreneur, qui souligne ne pas avoir encore retenu l'outil de vote en question, du type Balotilo ou autre.

"J'avais pensé à un like pour une voix mais j’ai appris qu’on pouvait acheter des like donc je préfère 'délocaliser' le vote pour avoir un système électoral simple", ajoute ce "gilet jaune" qui espère atteindre "avec la médiatisation 30 000-40 000 votants par région" pour atteindre un "seuil de légitimité". "Nous n’avons pas les moyens d’un Etat pour organiser un vrai référendum." 

L'objectif principal est de recréer le lien entre les activistes virtuels et ceux qui sont sur le terrain, sur les ronds-points.

André Lannée, "gilet jaune" dans la région de Grenoble

à franceinfo

Quand cet outil de vote sera-t-il prêt ? "Avant l’acte IV du mouvement, ce ne sera pas possible. Mais d’ici une semaine, une semaine et demie, on devrait avoir quelque chose de stable", explique André Lannée.

Une initiative déjà contestée

Si le processus fonctionne, les 28 délégués désignés "se réuniront et récupéreront toutes les revendications, les doléances pour les traiter secteur par secteur", explique-t-il. "Ils se feront aider de membres neutres, comme des avocats indépendants, des universitaires, pour traduire en langage technocratique ces revendications afin de rétablir le dialogue avec nos gouvernants", ajoute le "gilet jaune". Et de conclure : "On a deux options, la démocratie et la discussion ou le chaos et l'insurrection." 

Reste que l'initiative est déjà contestée au sein du mouvement puisque dans un communiqué publié sur Facebook mardi 4 décembre, Priscillia Ludosky, l'une des figures des "gilets jaunes", estime "qu'organiser des élections de représentants de régions se révèle être trop compliqué et surtout très propice à de nouvelles tentatives de récupération". 

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