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"Gilets jaunes" : quasi homonyme de l'acteur François Berléand, un journaliste basque insulté sur les réseaux sociaux

Un journaliste est harcelé depuis samedi dernier pour des propos qu'il n'a pas tenus sur le mouvement des "gilets jaunes". La faute à son nom de famille, proche de l'auteur des critiques, le célèbre acteur français.

Article rédigé par franceinfo
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L'acteur François Berléand à Roland-Garros en 2014 (PATRICK KOVARIK / AFP)

Il ne porte pas le même nom, et pourtant il paye pour les propos tenus samedi 9 février par l'acteur François Berléand"Depuis le début, ils me font chier les 'gilets jaunes'. Au début, on est solidaire, on signe... Mais au bout d'un moment, ça va".

Depuis ce week-end, le journaliste indépendant François Berland, basé à Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques) est harcelé sur Twitter, rapporte France Bleu Pays Basque lundi. Certains internautes l'ont confondu avec l'acteur français qui a fait cette sortie sur RTL.

Les messages haineux se multiplient sur le compte Twitter du journaliste qui a posté un message samedi pour clarifier la situation : "Petite mise au point face aux insultes, je m'appelle François Berland, je suis journaliste pigiste, j'habite au Pays Basque. Mon profil est mis à jour ce n'est [pas] pour rien. Apprenez à lire, ça sert bien, si si vous y arriverez. François Berléand ce n'est pas François Berland."

Une mise au point sans effet

Mais rien n'y fait, le flot de messages continue. Une situation difficile à supporter pour François Berland : "J'ai reçu des messages haineux, méchants. Les gens pensaient que c'était moi, François Berléand, mais ils se trompent. C'est quand même assez consternant d'en arriver là, et de se dire que les réseaux sociaux c'est sans aucun filtre et avec beaucoup de haine."

Le journaliste raconte : "Ce matin [lundi], j'en ai encore reçu. Une personne, par exemple, qui sait que je ne suis pas François Berléand, et qui me dit 'salut, même si vous prétendez ne pas être vous-même, je suis sûr que vous l'êtes, vous méritez de vous faire insulter car nous avons tous besoin d'un bouc émissaire et aujourd'hui c'est vous, pauvre connard de François Berland'."

Vers une action en justice ?

Face à la violence des messages, François Berland envisage de porter plainte : "Hier, je ne pensais pas porter plainte, là je ne sais pas encore, je réfléchis à la chose. Moi j'aimerais surtout que ces personnes réflechissent à un moment donné à ce qu'est ce réseau social et aux conséquences [que leurs messages] peuvent avoir".

"Je préfère le dénoncer, parce que c'est quand même assez dangereux la dérive qu'il peut y avoir sur certains réseaux sociaux", ajoute le journaliste. "C'est à l'image de cette société où les gens sont sans filtre, et pensent, et disent ce qu'ils veulent."

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