"Gilets jaunes" : l'IGPN saisie après la blessure à l’œil d'un manifestant, samedi à Paris
Le manifestant a été touché par un projectile qui semble être une grenade lacrymogène alors qu'il discutait à l'écart du chaos avec d'autres personnes.
La demande émane du ministre de l'Intérieur. Le préfet de police va saisir l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la diffusion d'une vidéo montrant un manifestant touché à l'œil samedi lors des manifestations de "gilets jaunes" à Paris, par un projectile qui semble être une grenade lacrymogène, a indiqué, lundi 18 novembre, la préfecture.
Sur cette vidéo diffusée lundi sur les réseaux sociaux et vue plusieurs centaines de milliers de fois, on voit cet homme place d'Italie pendant la manifestation des "gilets jaunes", samedi. Alors que la situation est très tendue aux alentours, il discute à l'écart du chaos avec d'autres manifestants, à proximité du centre commercial Italie 2. Soudainement, un projectile vient heurter violemment son œil gauche. Sur place, des manifestants et des "street medics" le mettent aussitôt à l'abri alors qu'il se tient l'œil. Attention, ces images peuvent choquer.
⚠️ Image très violente !!! Blessure à l'oeil un commentaire @CCastaner @prefpolice #PlaceItalie #16Novembre #Acte53 #Paris #GiletsJaunes #Manu #1AnDeColère Mais on imagine que #IGPN va pas réussir a identifier le tireur et ce sera classé sans suite ... pic.twitter.com/HGuJjwydzS
— Altra (@AltraMale) 17 novembre 2019
Joint lundi par l'AFP, par téléphone, à l'hôpital Huriez de Lille où il s'apprêtait à être opéré, Manuel T. a fait part de son intention de porter plainte "dans les prochains jours". Ce Valenciennois de 41 ans, intérimaire dans l'industrie automobile, avait du mal à s'exprimer "à cause de sa blessure".
Présente à ses côtés à l'hôpital, une "gilet jaune" de 55 ans avec qui il s'était rendu à Paris en bus samedi a assuré qu'il "n'avait rien vu venir" avant l'impact. Ce dernier a eu lieu "entre 14 heures et 14h30", affirme-t-elle. "Dans ses souvenirs, il n'y a aucune charge, aucune violence. Il était persuadé de ne courir aucun danger", a-t-elle expliqué. À ce stade, la perte définitive de son œil gauche n'était pas encore confirmée médicalement, selon elle.
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