Cet article date de plus de cinq ans.

"J'espère qu'ils me rembourseront les dents" : le "gilet jaune" Sébastien Messina, lourdement blessé au visage, attend que justice soit faite

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min - vidéo : 4min
"Gilets jaunes" : "J'espère qu'ils me rembourseront les dents", Sébastien Messina, lourdement blessé au visage, attend que justice soit faite
"Gilets jaunes" : "J'espère qu'ils me rembourseront les dents", Sébastien Messina, lourdement blessé au visage, attend que justice soit faite "Gilets jaunes" : "J'espère qu'ils me rembourseront les dents", Sébastien Messina, lourdement blessé au visage, attend que justice soit faite (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Près d'un an après son accident survenu lors d'une manifestation des "gilets jaunes", Sébastien Messina est toujours dans l'attente que le policier soit condamné pour sa blessure au visage. Le jeune homme de 26 ans est étonné de la lenteur de la procédure. Son avocate aussi.

Le 12 janvier 2019, Sébastien Messina, chauffeur routier, manifeste près de l'Arc de Triomphe à Paris. Ce "gilet jaune" de la première heure a été blessé au visage et gardera des séquelles toute sa vie. Il doit désormais vivre avec une fracture de la mandibule. Dix mois plus tard, le jeune homme de 26 ans attend toujours que le policier qui lui a tiré dessus avec un LBD (lanceur de balle de défense) soit condamné. "J'espère qu'ils vont me dédommager, qu'ils me rembourseront les dents", confie-t-il. Après l'accident, Sébastien Messina avait porté plainte contre X pour violences volontaires.

"C'est disproportionné"

Il a été auditionné par l'IGPN (Inspection générale de la police nationale). Depuis, il n'a plus aucune nouvelle de la justice. "On est toujours autant dans le flou", lui fait savoir Me Chloé Chalot, son avocate. Elle défend une quinzaine de personnes blessées par les forces de l'ordre. Elle dénonce une inégalité de traitement entre les policiers et les manifestants blessés. "Il y a des moyens de police et de justice considérables qui ont été mis en place pour réaliser dans un temps record les enquêtes pour des 'gilets jaunes'. Et là, on a des personnes (...) qui ont perdu un œil, l'odorat, le goût, et 10 mois,11 mois, 12 mois plus tard, nous n'avons toujours aucune réponse pénale. C'est disproportionné", lâche l'avocate. Sur les 313 enquêtes de violences policières examinées, deux tiers ont été transmises à la justice.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.