Cet article date de plus de cinq ans.

"Gilets jaunes" : deux habitants de l’Orne verbalisés samedi à Paris samedi parce qu'ils portaient un pull "Oui au RIC" dans une zone interdite aux manifestations

Le couple a refusé de payer les amendes et a contacté un avocat.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le couple portait ce pull lorsqu'il a été verbalisé le 23 mars 2019. (DR)

Deux habitants de l'Orne se sont fait verbaliser samedi 23 mars près de l'Arc de Triomphe, à Paris, alors qu'ils portaient un pull sur lequel était inscrit "Oui au RIC,  je dis oui au référendum d'initiative citoyenne", a appris franceinfo de sources concordantes.

Jérôme et Béatrice étaient venus manifester à Paris samedi dans le cadre de la mobilisation des "gilets jaunes". Une fois la manifestation terminée, ils disent avoir été abordés par les policiers, alors qu'ils s'apprêtaient à prendre le métro place de l'Étoile, rue Victor Hugo, dans le 16e arrondissement de Paris. Selon eux, les fonctionnaires de police leur ont indiqué que leur pull était un motif de "manifestation" dans un périmètre pourtant interdit par la préfecture. Tous les deux ont écopé d'une amende de 135 euros.

Refus de payer les contraventions

"C’est de l'abus de pouvoir, vous vous rendez-compte pour un pull, où il y a écrit 'Oui au RIC'", s'indigne Jérôme contacté par franceinfo. "On n'a plus le droit de s'exprimer en France." 

"On n’allait pas manifester sur les Champs-Élysées, on allait au métro, mais ils n’ont pas voulu entendre. On a même proposé d’enlever notre pull mais ils ont refusé", poursuit Béatrice.

Le procès-verbal adressé à Béatrice. (DR)

Le couple a refusé de signer les contraventions et donc de payer les amendes et a contacté un avocat. "Dans le cadre de cette verbalisation, l'agent verbalisateur doit démontrer que cette personne par son comportement ou sa tenue est un manifestant", a précisé la préfecture de police de Paris à franceinfo. "Le caractère revendicatif ou symbolique" peut se matérialiser "par la constatation de l'usage des mots, de gestes, de support matériel ou de tout signe distinctif ostentatoire : slogan, pancarte, banderole, vêtement, drapeau, brassard, signal lumineux ou sonore...", a expliqué la préfecture.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.