Cet article date de plus de six ans.

"Gilets jaunes" : ceux qui affrontent les forces de l'ordre ne sont "qu'un tout petit groupe", constate Emmanuel Maurel

L'eurodéputé a passé deux heures samedi matin sur les Champs-Elysées. Il dénonce les propos du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui décrit ces manifestants comme des "séditieux" d'extrême droite.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
L'eurodéputé Emmanuel Maurel est allé rencontrer les "gilets jaunes" des Champs-Elysées lors de la mobilisation du 24 novembre 2018. (ZAKARIA ABDELKAFI / AFP)

"Il y a des provocateurs comme souvent dans les manifestations", souligne Emmanuel Maurel, ex-PS désormais proche de La France insoumise, samedi 24 novembre sur franceinfo, après avoir passé deux heures sur les Champs-Elysées pour "discuter" avec des "gilets jaunes".

"J’ai vu une bande de nervis, cagoulés, qui essayaient de casser des feux rouges ou balancer des pavés. Mais, c’est un tout petit groupe. C’est vraiment pas la majorité des manifestants qui, eux, viennent manifester pacifiquement", assure l'ancien socialiste, dénonçant les propos du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, qui décrit ces manifestants comme des "séditieux" d'extrême droite. 

"Il y a un ras-le-bol qui s’exprime, les gens sont en colère", reconnaît Emmanuel Maurel, mais la majorité d'entre eux n'ont rien de casseurs, insiste-t-il.

L’immense majorité des gens, ce sont des femmes, des retraités, des gens en fauteuil roulant, des jeunes, qui sont là uniquement pour crier leur colère, mais l’ambiance est bon enfant. Ils ne sont pas là pour faire le bazar.

Emmanuel Maurel

à franceinfo"

"Le fond du mouvement, c’est la colère sociale, c’est l’exaspération par rapport à une politique fiscale, là c’est un mouvement légitime", interprète Emmanuel Maurel. "C’est un mouvement auto-organisé, qui n’est pas organisé par les partis, mais ce sont des aspirations qui appellent à des réponses politiques", estime-t-il.

Le gouvernement "ne semble pas entendre"

"C’est la galère, la dèche, c’est ce qui revient le plus souvent avec une défiance incontestable, vis-à-vis des institutions, des médias, des syndicats, des politiques. Je constate le blocage du gouvernement qui ne semble pas entendre ce message et qui ne propose pas de solutions", estime le député européen.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.