Deux figures des "gilets jaunes", dont Priscillia Ludosky, portent plainte contre le préfet de police de Paris Didier Lallement
Ils l'accusent de "mise en danger d'autrui" et d'atteinte au droit de manifester.
Plusieurs figures des "gilets jaunes" ont annoncé, vendredi 19 juin, avoir porté plainte contre le préfet de police de Paris Didier Lallement pour "mise en danger d'autrui" et atteinte au droit de manifester
Les faits visés par la plainte remontent au 16 novembre dernier, date à laquelle un rassemblement était organisé à Paris, au départ de la place d'Italie, pour marquer le premier anniversaire du mouvement.
Priscillia Ludosky et Faouzi Lellouche accusent le préfet d'avoir, par plusieurs moyens "illégaux", attisé les tensions et violences contre les manifestants. Ils estiment notamment qu'il a nourri la confusion et la colère du cortège en annonçant l'annulation de la manifestation alors que celle-ci avait déjà commencé.
Ils l'accusent également d'avoir ordonné aux forces de l'ordre d'encercler la place et de réprimer le rassemblement, l'empêchant d'aller vers la gare du Nord comme prévu. La préfecture avait dit avoir pris cette décision en raison d'"exactions et violences" observées du côté des manifestants.
Les plaignants sont soutenus par la Ligue des droits de l'Homme, qui dit avoir constaté ce jour là de "graves atteintes aux libertés" et "un recours disproportionné à la force publique", et décompte "au moins 94 blessés".
Dans le détail, la plainte a été déposée, jeudi, pour "atteinte à la liberté individuelle par personne dépositaire de l'autorité publique", "entrave à la liberté d'expression, de réunion et de manifestation" et "mise en danger de la vie d'autrui".
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