Arrestation d'Éric Drouet : les Républicains craignent que cela ne fasse que "renforcer la détermination de certains"
Gilles Platret, porte-parole des Républicains, estime qu'à travers le leader des "gilets jaunes", le gouvernement s'est attaqué à "un symbole".
Gilles Platret, porte-parole des Républicains, a estimé vendredi 4 janvier sur franceinfo qu'en arrêtant Éric Drouet, le leader de la ligne dure des "gilets jaunes", le gouvernement "s'attaque à un symbole". Dans une vidéo diffusée sur Facebook jeudi après sa garde à vue, la figure du mouvement dit avoir prémédité son arrestation. "L'arrestation semble, bien qu'on n'a pas tous les éléments en main, respecter la légalité. Mais il y a évidemment le symbole auquel on s'attaque. On sait très bien que le gouvernement essaye de jouer aux gros bras en ce moment. Nous disons 'chiche'. Si vous êtes capable de jouer les gros bras avec Éric Drouet, allez jouer les gros bras avec les dealers au coin de la rue, avec les islamistes qui pourrissent la République et à ce moment-là vous serez crédibles. Il y a deux poids deux mesures. On s'attaque à un symbole", a réagi Gilles Platret. "Nous avons bien peur que les actions du gouvernement ne fassent que renforcer la détermination de certains à continuer à se battre. C'est une vraie crainte", a-t-il poursuivi.
L'Élysée a "décrété" à tort "que la crise était terminée"
L'arrestation d'Éric Drouet a été l'occasion pour certains "gilets jaunes" d'appeler à un acte 8 demain samedi : "Nous soutenons les revendications qui ont porté les 'gilets jaunes' à sortir sur les ronds-points et dans la rue, notamment en matière de pouvoir d'achat et de dénonciation du mépris gouvernemental, mais nous condamnons les blocages et les violences", a expliqué Gilles Platret. "Il y a une liberté de manifestation dans ce pays. Elle doit être respectée"; a-t-il souligné. Dans un courrier adressé aux préfets fin décembre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait demandé la "libération complète et définitive" de la centaine de ronds-points encore occupés. "Si les ronds-points sont occupés pacifiquement, je pense qu'il y a une question qui se pose", a réagi le porte-parole des Républicains. Une occupation "sans bloquer personne, sans agresser personne est un rond-point qui ne pose pas de problème", selon lui. "Est-ce que vous pensez sincèrement que le gouvernement va arrêter la colère du peuple français en évacuant des ronds-points ?", s'interroge-t-il. "On a décrété depuis l'Élysée que la crise était terminée. Qu'il n'y avait plus de sujet de revendications (...) Ce n'est pas comme ça que les choses vont se passer", a-t-il mis en garde.
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