En cas de surplace avec Uber, les VTC passeront à la vitesse supérieure le 16 janvier
Des chauffeurs de VTC se sont à nouveau rassemblés mardi devant le siège d'Uber France, à Paris, pour dénoncer les pratiques tarifaires de la plateforme. Sans avancées, ils pourraient se mobiliser fortement le lundi 16 janvier.
Plusieurs dizaines de chauffeurs de VTC se sont rassemblés mardi 3 janvier devant le siège d'Uber France, à Paris, pour dénoncer les pratiques tarifaires de la plateforme pour laquelle ils travaillent. L'action se voulait symbolique, alors que le médiateur nommé par le gouvernement, Jacques Rapoport, doit faire des propositions d'ici la fin du mois sur la tarification, mais aussi de la protection sociale ou des conditions de déconnexion des chauffeurs par les plateformes.
Une pression maintenue, sans blocage
L’objectif affiché par les huit organisations à l'origine de la mobilisation est de maintenir la pression après la protestation de décembre dernier. Ce mardi, il n’y a pas eu de blocage de la circulation, pas plus que d'actions coup de poing près des aéroports parisiens, même si la situation semble figée. Helmi Mamlouk, président de l'association Capa-VTC, rappelle les grandes lignes de la fronde : "Nous voulons bien faire comprendre que nous ne sommes pas là pour embêter les gens. On veut tout simplement travailler dignement. La commission jusqu’à 35% prise par Uber est scandaleuse."
La patience limitée des chauffeurs
Pour l'instant, Uber a opposé une fin de non-recevoir aux demandes des chauffeurs de VTC en colère. Ceux qui se sont rassemblés mardi se sont montrés déterminés. Ils assurent ne plus pouvoir s'en sortir financièrement. Certains envisagent même d'arrêter leur activité, comme Michael, qui a vu sa situation changer, depuis qu’il a pris ce travail, il y a un an et demi.
J’ai vu augmenter la commission d’Uber et mes heures de travail augmenter. Ça me détruit et ça m’incite à quitter ce métier.
Michael, chauffeur de VTC
Un des collègues de Michael se montre, lui, particulièrement véhément contre Uber, reprochant à l'entreprise son manque d'expérience et de professionnalisme. "Nous avons travaillé dans le transport, fait des études, passé des capacités. On connait notre business. Si on dit que les prix ne sont pas potables, c’est qu’ils ne se le sont pas."
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