En Bretagne, Ayrault conditionne l'écotaxe à un consensus
Jean-Marc Ayrault creuse-t-il la tombe de l'écotaxe ? Au
matin de son déplacement à Rennes pour y signer le Pacte d'avenir pour la
Bretagne, le Premier ministre a accordé un entretien exclusif ce vendredi à France
Bleu Breizh Izel et France Bleu Armorique, les deux stations bretonnes du
réseau France Bleu.
"L'écotaxe reviendra s'il y a un consensus" (Ayrault)
Interrogé sur l'épineux dossier de l'écotaxe, le chef du
gouvernement a conditionné la mise en œuvre de la taxe sur les poids lourds à l'obtention d'un
consensus. "L'écotaxe reviendra s'il y a un consensus. C'est
pourquoi j'ai proposé que l'Assemblée nationale, qui l'avait votée à
l'unanimité, s'en saisisse pour en faire l'évaluation, trouve les
solutions ", a déclaré Jean-Marc Ayrault. "Cherchons ensemble la voie qui permettra d'investir
dans les infrastructures de transport ferroviaires et routières ", a ajouté
le Premier ministre, rappelant que l'écotaxe était "un moyen de financer
des investissements, un moyens aussi de taxer les poids lourds européens " qui traversent la France.
L'application de l'écotaxe, votée en 2007 par la majorité précédente pour une entrée en vigueur au 1er janvier 2008,
a été suspendue par le gouvernement actuel, sous la pression notamment des
entreprises bretonnes qui se disaient particulièrement touchées malgré un
rabais de 50%. Si jusqu'ici le principe d'une
taxe sur les poids lourds n'a pas été abandonné par le gouvernement, le calendrier
de la réforme du dispositif n'a en revanche pas encore été arrêté.
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Le Premier ministre a également détaillé le Pacte d'avenir
pour la Bretagne qu'il signe aujourd'hui à Rennes. Le dispositif prévoit notamment une enveloppe de deux
milliards d'euros pour la région, des aides notamment destinées à l'agroalimentaire
et à l'agriculture, ainsi que des mesures d'urgences pour les salariés
licenciés. Le gouvernement voit dans ce Pacte d'avenir une réponse au mouvement
des "Bonnets rouges".
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