Transports : l’aérien va-t-il subir une écotaxe ?
Partout, on tente de sauver des emplois en soutenant les entreprises. L’État est ainsi contraint de revenir sur des mesures écologiques qui pourraient les fragiliser davantage. En cause par exemple, l’écotaxe. Faut-il la maintenir, la reporter ou l’enterrer ?
Le ciel va-t-il s’assombrir pour les compagnies aériennes ? Avec l’écotaxe, c’est leur crainte. La convention citoyenne propose de l’alourdir sur chaque billet d’avion. Aujourd’hui fixée à 1,50 euro, elle pourrait atteindre jusqu’à 60 euros pour les vols longs-courriers. Une proposition qui divise au sein du gouvernement. Selon le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, mieux vaut ne pas soutenir une telle proposition, qui se voudrait trop brutale pour un secteur en difficulté : "L’objectif collectif est de faire en sorte que l’aérien se verdisse, ce n'est pas d’achever un secteur qui est déjà à terre, et de rendre ce mode de transport accessible qu’aux riches", a-t-il expliqué.
La ministre de la Transition écologique opposée au ministre des Transports
De son côté, Barbara Pompili s’est montrée plus favorable au maintien d’un tel projet. Sur Europe 1, la ministre de la Transition écologique concluait en annonçant que "c’est la concertation qui aboutira à un projet de loi, il a le droit d’avoir son opinion". Un débat qui inquiète les associations environnementales. Selon elles, le gouvernement pourrait finir par jeter leur proposition à la poubelle. En cause : les 4,2 milliards d’euros de coûts qui pèseraient sur les compagnies aériennes.
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