Chantiers de Saint-Nazaire : une histoire tourmentée
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Si les nouvelles commandes signées par les chantiers de Saint-Nazaire confirment leur excellence, il n'en a pas toujours été ainsi. France 3 revient sur l'histoire tumultueuse des chantiers de l'Atlantique.
La course au gigantisme définit toute l'histoire des chantiers navals de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Le 10 mars 2016, l'Harmony of the Seas, plus grand navire de croisière du monde, prennait la mer pour la première fois. Le 11 mais 1960, les chantiers s'apprêtent déjà à livrer le France, plus grand paquebot de l'époque. C'est l'âge d'or pour Saint-Nazaire, qui fait partie des leaders mondiaux de la construction navale. Mais petit à petit, la ville perd de sa superbe, rongée par une concurrence féroce, notamment du Japon. En 1964, les 250 employés de la fonderie sont licenciés et les grèves se multiplient.
Engouement des croisières de luxe
Mais en 1974, Saint-Nazaire renaît de ses cendres grâce à la construction de pétroliers géants. Une quinzaine d'années plus tard, en 1988, les chantiers navals affrontent un nouveau coup dur. Pour rester compétitive sur le marché des paquebots, la direction licencie 135 personnes, occasionnant un nouveau conflit social. Grâce à la construction du Queen Mary 2, en 2003, Saint-Nazaire renoue avec le succès. Un accord de compétitivité signé en 2014 permet aux chantiers, rachetés par la société STX, de rafler les contrats des plus grands paquebots du monde. L'engouement des croisières de luxe fait le bonheur des chantiers de l'Atlantique.
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