Air France : Valls demande aux pilotes d'arrêter la grève
La direction d'Air France va sans doute apprécier. Elle a reçu ce matin deux soutiens publics de poids : celui du Premier ministre et du ministre de l'Economie. Invité de France Inter, Manuel Valls a déclaré tout de go qu'il fallait "arrêter cette grève qui pèse lourdement sur Air France, qui pèse aussi sur ses finances, qui pèse sur l'attractivité et sur l'image de notre pays ". "Cette grève, je crois, n'est pas comprise ", ajoute-t-il. Son ministre de l'Economie n'a pas demandé autre chose sur Europe 1 : "On ne peut plus accepeter qu'un pays soit bloqué par quelques-uns? Je pense que la grève doit s'arrêter ", lance Emmanuel Macron.
En dépit de ces appels du pied, il n'y a pas d'éclaircie en vue sur le trafic d'Air France pour ce mercredi. La grève des pilotes devrait se poursuivre, occasionnant des perturbations importantes, puisque 40% seulement des appareils de la compagnie devraient effectuer leurs rotations, comme ce fut le cas mardi, selon les prévisions de la direction.
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Les trois syndicats en grève (SNPL AF Alpa, Spaf et Alter) organisent une assemblée générale des pilotes à 13h. Réunion d'information a priori sans vote, cette AG vise à "montrer à la direction" que les grévistes "ne lâcheront pas ", selon Julien Duboz, porte-parole du Spaf. 60% des pilotes sont grévistes selon les calculs de la direction; 75% selon les syndicats. Mais depuis lundi, début du mouvement, l'ambiance reste calme dans les aéroports, où aucune annulation de dernière minute n'a été signalée. Mais la situation est très différente d'une ville à l'autre.
Seuls 3 vols Air France sur 42 sont maintenus à l'aéroport de Bordeaux.http://t.co/EHRd226pno #Bordeaux #grève pic.twitter.com/dFnMeO95Os
— France Bleu Gironde (@Bleu_Gironde) September 17, 2014
Air France a recommandé aux clients ayant un vol d'ici au 22 de reporter leur voyage ou changer leur billet sans frais. A l'origine du conflit, le développement de Transavia, la filiale low cost d'Air France: le SNPL, principal syndicat, craint que le projet en l'état de la direction n'entraîne un "pillage de l'emploi français ". Le Spaf et le SNPL affirment être pour le développement de Transavia, mais s'opposent "aux conditions" de contrats d'embauche prévues par Air France.
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