Paquebots : la course au gigantisme est-t-elle raisonnable ?
Des paquebots toujours plus importants transportent de plus en plus de passagers à travers les mers. Mais ces bateaux géants ne sont pas toujours les bienvenus dans certains ports. Leur bilan écologique est loin d'être négligeable.
Leurs silhouettes colossales sont de retour dans les ports de la Méditerranée. Depuis le début de l'été à Marseille, les navires de croisières reprennent du service mais sont jugés trop polluants. Des bateaux géants souvent critiqués pour leur impact sur l'environnement, ils sont interdits depuis trois semaines à Venise (Italie). Mais pour les armateurs, il n'est pas question de faire moins gros mais plutôt de faire plus propre. Le leader européen a déjà son tout premier navire propulsé au gaz naturel. "C'est un bateau où 100% de l'eau est produite à bord, où 100% des déchets sont triés", explique le vice-président de Costa Croisières Raffaele D'Ambrosio.
30 millions de passagers en 2019
La clé du modèle économique de ces géants des mers, c'est justement la taille. Avec, notamment, une forte demande avant crise : de 17,8 millions de passagers en 2009 à 30 millions en 2019. Une tendance qui devrait se poursuivre, tout comme la course au gigantisme des navires. "Les mégas paquebots vont continuer de répondre aux besoins de la clientèle", confirme Arnaud Aimé, économiste spécialiste des transports. Le secteur des croisières devrait ainsi retrouver son niveau d'avant crise dès 2023.
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