Total : Desmarets passe la main à son dauphin
Après 15 ans à la tête de Total, Thierry Desmarest tire sa révérence, tout en rappelant son "attachement profond" au groupe pétrolier français. Un groupe qu'il aura propulsé dans le club des cinq plus grandes compagnies internationales, en fusionnant successivement avec le Belge Petrofina et le Français Elf Aquitaine : deux coups d'éclat pour celui que l'on appelle "Monsieur-sans-faute".
Quand il prend la tête de l'entreprise en 1995, elle réalise un bénéfice net de 335 millions d'euros. Douze ans plus tard, quand le même Desmarest confie la direction générale à son dauphin Christophe de Margerie, Total est devenue la 4e compagnie pétrolière mondiale, avec un bénéfice de 12,2 milliards d'euros. Le tout, dans un pays qui ne produit quasiment pas de pétrole.
Les années Desmarest chez Total resteront également marquées par les catastrophes de l'Erika sur les côtes bretonnes (1999), et d'AZF, filiale de Total à Toulouse (2001).
Sables bitumeux
Au cours de cette assemblée générale, ont été abordées les problématiques de sécurité, sur fond de marée noire dans le golfe du Mexique, causée par le concurrent britannique de Total, British Petroleum (BP). "Nous faisons tout ce qu'il faut pour que ce genre de choses n'arrive pas. La sécurité (...) est assurée dès les premiers temps de la préparation de nos projets", a expliqué Christophe de Margerie.
Pendant ce temps, quelques militants de l'association Les Amis de la Terre manifestaient devant le siège de Total à La Défense (notre photo), pour protester contre l'exploitation des sables bitumeux au Canada ou à Madagascar.
_ Ce mélange de bitume, de sable et d'eau permet en effet de produire du pétrole, mais les coûts environnementaux sont considérables.
Gilles Halais, avec agences
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