Tokyo au plus bas depuis 26 ans, toutes les bourses plongent
Les pays du G7 ont exprimé aujourd’hui leur inquiétude face à la volatilité du yen qui fait peser une menace sur la stabilité financière et économique du Japon. Dans un communiqué commun, les ministres des Finances et les gouverneurs des banques centrales d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne, d’Italie et du Japon se sont dits prêt à coopérer pour lutter contre l'instabilité sur les marchés.
Mais cette déclaration semble n’avoir eu aucun impact sur un marché toujours dominé par les craintes de récession mondiale. Après avoir ouvert en baisse, la Bourse de Tokyo a terminé la séance sur un nouveau plongeon de 6,36%, l'indice Nikkei perdant 486,18 points à 7.162,90 points, son plus bas niveau depuis 26 ans, plombé par les valeurs bancaires et l'appréciation du yen.
La Bourse de Manille a elle terminé sur une dégringolade de 12,3%. L'indice de la Bourse de Bombay en Inde chutait de plus de 10% en cours de séance, passant sous la barre des 8.000 points, tandis que la Bourse de Hong Kong accentuait ses pertes en s'effondrant de 12,7% à la clôture.
Face à ces chutes en cascade, le Premier ministre japonais Taro Aso a annoncé une série de nouvelles mesures anticrises, dont l'accroissement d'un fonds gouvernemental destiné à injecter des capitaux dans les banques si nécessaire. De son côté La Banque Centrale de Corée du Sud a baissé son taux d'intérêt principal de 75 points à 4,25% afin de protéger son économie de la crise financière mondiale
Les yeux se tournent maintenant vers la réaction des marchés européens. Vendredi, la Bourse de Paris a de nouveau fini en nette baisse, comme toutes les grandes Bourses européennes, après avoir échappé de peu à un mouvement de panique face à la multiplication des signes de récession économique. Et ce matin, l'ensemble des marchés financiers européens ouvre en baisse.
A Paris, le CAC est repassé dès le début de séance sous la barre symbolique des 3.000 points, en perte de plus de 6%. Ce sont les valeurs bancaires qui accusent les plus fortes baisses. Quant à l'euro, il est au plus bas depuis avril 2006 face au dollar à 1,24 dollar. Par ailleurs, le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord est tombé sous la barre psychologique des 60 dollars à Londres.
Cécile Mimaut, avec agences
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