La Cour des comptes appelle l'Etat à faire davantage d'économies
Les sages de la rue Cambon qualifient de "fragile" la maîtrise des dépenses de l'Etat.
L'Etat se fait à nouveau sermonner par la Cour des comptes. Alors que Bruxelles doit accorder officiellement à la France deux ans de plus pour ramener son déficit sous le plafond de 3% du PIB, les sages de la rue Cambon enjoignent une fois de plus le gouvernement à cibler la dépense publique, mardi 28 mai, plutôt que de poursuivre les hausses d'impôts, pour redresser les finances du pays.
Si la Cour reconnaît que la dépense a fait l'objet d'"un réel effort de maîtrise" par l'Etat l'année dernière, elle juge néanmoins cette maîtrise "fragile" dans la durée, tant que l'exécutif ne revoit pas profondément certaines politiques publiques, alors que la croissance a été nulle en 2012 et pourrait l'être à nouveau cette année.
S'attaquer aux retraites et au nombre de fonctionnaires
Dans la lettre qu'il adresse tous les ans aux présidents de la République, de l'Assemblée et du Sénat, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, estime lui aussi que "l'atteinte des objectifs affichés nécessite à présent de concentrer les efforts sur la dépense publique". Celle-ci doit être maîtrisée "compte tenu du niveau élevé de pression fiscale atteint et de l'impossibilité d'augmenter les charges des entreprises sans dégrader à nouveau l'activité et l'emploi".
Christian Noyer propose également "un nouvel allongement de la durée de cotisation ou un relèvement de l'âge minimum" de départ à la retraite pour retrouver l'équilibre du système. Le gouverneur de la Banque de France réclame en outre, à long terme, une nouvelle "baisse tendancielle du nombre de fonctionnaires, qui est en France très élevé au regard de pays comparables".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.