L'activité manufacturière recule encore en France, contrairement à la zone euro

L'activité dans le secteur manufacturier en France s'est contractée en novembre à son rythme le plus fort depuis sept mois, selon les résultats de l'enquête PMI publiés jeudi 2 janvier par Markit, société spécialisée dans les données économiques. Quatre des cinq composantes de l'indice sont en recul, dont les nouvelles commandes et l'emploi, celle des délais de livraison des fournisseurs faisant exception.

L'indice global du secteur ressort à 47 points contre 48,4 en novembre, restant sous la barre des 50 qui sépare croissance et contraction. Selon Markit, le volume des nouvelles commandes reçues par les industriels français a diminué en décembre pour le troisième mois consécutif sous l'effet d'une "certaine frilosité chez les clients, elle-même associée au climat d'incertitude économique actuel" et d'un recul des commandes à l'exportation. La baisse de l'activité a conduit les entreprises du secteur manufacturier à réduire leurs effectifs et ce pour le 22e mois d'affilée.

Même la Grèce fait mieux

Ces mauvais chiffres sont à l'opposé des résultats des autres pays de la zone euro où l'activité manufacturière a enregistré en décembre sa plus forte croissance en plus de deux ans et demi avec un indice de 52,7. L'Allemagne, l'Italie et l'Espagne ont notamment enregistré leur plus forte croissance en la matière depuis le premier semestre 2011. La Grèce, pays pourtant confronté à des difficultés budgétaires, affiche également un indice de 49,7.

Le pessimisme de Markit contraste avec les études les plus récentes de l'Insee. Dans son enquête de conjoncture de décembre, l'institut a ainsi fait état d'un retour de l'indice du climat des affaires dans l'industrie sur sa moyenne de long terme. L'Insee prévoit en outre un rebond de 0,4% de la croissance française au 4e trimestre après la contraction de 0,1% enregistrée au 3e.