Suicides à France Télécom : le procès s'est ouvert lundi 6 mai
Lundi 6 mai, le procès de France Télécom s'est ouvert au Palais de Justice de Paris. Il s'agit d'un procès d'une ampleur historique, suite à la vague de suicides qu'avait connue l'entreprise.
C'est la première fois qu'un patron du CAC 40 se retrouve ainsi sur le banc des accusés. L'ancien PDG de France Télécom, Didier Lombard, et six autres cadres se retrouvent lundi 6 mai au tribunal correctionnel de Paris pour faire face à leurs responsabilités. France Télécom a-t-elle mis en place un système de déstabilisation de ses salariés ? La question est au coeur de ce procès d'une ampleur historique. Au total, 35 personnes s'étaient suicidées en 2008 et 2009.
22 000 postes supprimés en trois ans
Les patrons vont faire face à ceux qui sont tombés en dépression, ou qui ont perdu un proche. Jean Perrin, partie civile, a perdu son frère : "franchement, on a envie de se battre contre ces gens-là, qui n'ont même pas l'humilité de dire 'on a été plus que minable avec nos agents qui ont pourtant fait la richesse de France Télécom'". En 2006, l'entreprise avait décidé de supprimer 22 000 postes en trois ans. L'avocat de la défense affirme qu'il s'agissait d'une nécessité pour sauver l'entreprise. Le procès va durer deux mois et demi.
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