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Face aux ratés du déploiement de la fibre, une proposition de loi pour que la filière s'organise et labellise ses sous-traitants

Une proposition de loi va être examinée au Sénat mardi 2 mai pour contraindre les opérateurs chargés du déploiement de la fibre optique à mieux contrôler leurs sous-traitants.

Article rédigé par Boris Hallier
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un panneau indique le déploiement de la fibre optique dans une commune de Vendée (photo d'illustration). (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS)

Des connexions internet coupées sans explications, des infrastructures dégradées, des câbles emmêlés... Pour de nombreux Français, le déploiement de la fibre optique est synonyme de calvaire. L'Arcep, l'autorité de régulation, avait dénoncé des échecs de raccordement innacceptables dans son observatoire annuel publié le 18 avril dernier. Une proposition de loi est donc examinée au Sénat mardi 2 mai pour tenter d'améliorer la situation et pour indemniser les clients privés d'internet.

Avec 15 000 branchements par jour et 80% des foyers aujourd'hui raccordables à la fibre, le très haut débit poursuit son déploiement à grande vitesse mais les dysfonctionnements sont encore trop nombreux. "Le mécontentement monte en puissance, observe Patrick Chaize, sénateur spécialiste du numérique. À plusieurs reprises, on a alerté la fillière mais ça traine."

Indemniser les clients lésés

La proposition de loi du sénateur prévoit donc d'obliger les opérateurs comme Orange, Free, Bouygues ou encore SFR à mieux contrôler les nombreux sous-traitants chargés de raccorder les clients. "On a un vrai problème de compétence avec des gens qui, la veille, étaient bouchers et le lendemain deviennent raccordeurs, analyse Patrick Chaize. Il faut que la filière s'organise et labellise ou certifie les intervenants."

Et si les problèmes de connexions persistent, le client lésé pourraient être indemnisé. "Il faut que l'on puisse le protéger, souhaite Patrick Chaize. Faire en sorte qu'au bout de cinq jours, son abonnement soit suspendu et qu'au bout de dix jours, il touche des indemnités de la part de l'opérateur commercial. Donc on met en place une forme de protection du consommateur." Et malgré les ratés, le gouvernement prévoit toujours une généralisation de la fibre à l'horizon 2025.

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