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Tapie met un pied dans le Club Med

Bernard Tapie annonce avoir acquis un peu plus de 1% du capital" du Club Méditerranée, pour un montant de "plus de 2,5 millions d'euros". L'homme d'affaires, qui entretenait depuis fin avril le flou sur son éventuelle entrée dans le capital du Club Med, a multiplié les attaques à l'encontre de la stratégie du groupe et critiqué vertement son PDG.
Article rédigé par franceinfo
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"Je suis têtu" et "je ne lâche jamais rien", dit l'homme d'affaires dans un entretien au journal Le Monde. "Entre mardi 16 juin et mercredi, j'ai acheté à ce jour 260.000 actions, soit un peu plus de 1% du capital", indique-t-il. "Mon ambition maintenant est de comprendre toutes les incohérences, tant sur le comportement des actionnaires que de certains chiffres, et d'autre part, expliquer à ces actionnaires pourquoi je ne comprends par la stratégie" menée par le PDG du Club Med, Henri Giscard d'Estaing, explique-t-il. "Mais encore une fois, que ce soit clair: je ne cherche pas de boulot et je ne veux pas la place de Giscard", ajoute-t-il.

L'homme d'affaires, qui entretenait depuis fin avril le flou sur son éventuelle entrée dans le capital du Club Med, a multiplié les attaques à l'encontre de la stratégie du groupe et critiqué vertement son PDG. Bernard Tapie avait fait part de son intention d'entrer au capital du Club Méditerranée en mai dernier, après une rencontre avec M. Giscard d'Estaing dont il a critiqué la gestion. Le Club Med avait alors renouvelé sa confiance à son PDG et a porté plainte contre Bernard Tapie pour "fausses informations et manipulation de cours".

Selon Tapie, "la plainte a servi à faire diversion" car elle "a été annoncée le jour de la publication des mauvais résultats semestriels". Jurant qu'"il ne veut pas la place de Giscard", Bernard Tapie réitère ses critiques en qualifiant "de mauvaise idée (...) le choix de n'orienter le Club que vers le haut de gamme".

Désormais, "il y a trois hypothèses. La première, je me suis trompé. Le Club se remet à gagner de l'argent. Giscard est heureux et moi aussi... parce que j'aurai fait un bénéfice. Je le ferai savoir et je le féliciterai", dit-il. "La deuxième: bizarrement alors que les actionnaires ont perdu 80% de leur actif en trois ans, ils continuent de l'accepter. Moi et mon 1% du capital, je la boucle et j'essaie d'en sortir. Enfin, dernière hypothèse, la majorité des actionnaires disent: ça suffit. Alors, on obligera Giscard à changer de stratégie".

Caroline Caldier, avec agences

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