Des rayons vides et presque plus de papier à rouler. C’est à peine croyable, mais depuis le début du confinement, les fumeurs sont de retour chez les buralistes frontaliers, côté français. Des fumeurs qui avaient pris l’habitude de se rendre en Belgique, et pour qui l’addition est plutôt salée. Entre 20% et 30% de ventes en plus, selon un gérant. De manière générale, les ventes ont grimpé en flèche ces dernières années dans la plupart des zones frontalières. Selon le fabricant Imperial Tobacco, la vente de tabac à rouler a progressé de 72,9% à la frontière belge lors de la deuxième semaine de confinement.Le problème de la concurrence frontalière mis au jourSi les supermarchés ont baissé le rideau côté belge, ce n’est pas le cas des supérettes et kiosques, qui restent ouverts. Des Français continuent de s’y aventurer en passant la frontière à pied. Selon la Fédération des buralistes français, le confinement a en tout cas mis en évidence le problème de la concurrence frontalière. Des buralistes qui espèrent que la question de la fiscalité à l’échelle européenne sera remise à plat une fois la crise sanitaire passée.