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Vidéo "Est-ce qu'on prend 0,3% de leurs dividendes aux actionnaires ?" : pour la CFTC, la journée de solidarité ne passe pas

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Article rédigé par franceinfo
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Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC, revient sur franceinfo sur la journée de solidarité, instaurée en 2004 et censée se tenir le lundi de Pentecôte.

Depuis 15 ans, le lundi de Pentecôte n'est plus un jour férié comme les autres. Le dispositif de journée de solidarité instauré en 2004 faisait de la Pentecôte un jour de travail non rémunéré dont les fruits financent la prise en charge des personnes âgées et handicapées. Depuis 2008, il a été assoupli : chaque employeur peut décider de faire travailler ses salariés sans salaire le lundi de Pentecôte ou un autre jour, tout comme supprimer un jour de congés ou répartir cette journée sur plusieurs autres jours. Ce qui ne convainc pas Joseph Thouvenel, vice-président de la CFTC : "Tout travail mérite salaire", estime-t-il lundi 10 juin sur franceinfo .

Qu'on arrête de faire de la communication en nous disant qu'une taxe obligatoire et faire travailler des gens obligatoirement sans être rémunéré, c'est de la solidarité. La solidarité est un acte volontaire !

Joseph Thouvenel

à franceinfo

Le syndicaliste s'agace surtout que tout le monde ne soit pas soumis à ce prélèvement sur la masse salariale, alors que des pistes sont étudiées pour financer la réforme de la dépendance. "Est-ce que les ministres sont solidaires ? On leur prend 0,3% de leur revenu ? Non. Est-ce qu'on prend 0,3% de ses dividendes à un actionnaire ? Non. Voilà des endroits où on peut trouver de l'argent s'il en faut." Il déplore que ce prélèvement ne soit pas en vigueur pour les artisans et les indépendants. "Sans doute faut-il trouver d'autres ressources pour les solidarités. Messieurs les députés, sur vos revenus, [donnez] 0,3% comme les salariés."

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