"Pour le prochain quinquennat, on a décidé de se faire entendre" : les syndicats étudiants se mobilisent pour le 1er-Mai
Comme chaque année, les syndicats appellent les Français à manifester à l'occasion de la Fête du Travail. À leurs côtés cette année, des étudiants et des lycéens bien décidés à être plus audibles sur les décisions qui les concernent.
La traditionnelle manifestation de la journée internationale des travailleurs ne se fera pas sans les jeunes ce 1er-Mai. À Paris le cortège unitaire défilera sous les drapeaux de la CGT, de l'Unsa, de Solidaires, de la FSU pour les salariés et les fonctionnaires mais aussi de l'Unef, de la Voix lycéenne, du Mouvement national lycéen ou encore de la Fidl pour les étudiants et les lycéens.
Le contexte, cette année, est particulier car la manifestation se déroule une semaine seulement après le second tour de la présidentielle, dont l'affiche a déplu à de nombreux jeunes. L'abstention des 18-24 ans a été bien plus élevée que la moyenne des Français (41%, près de 13 points au-dessus du score national). Du coup, pas question d'attendre. Les syndicats étudiants veulent pousser leurs revendications dès le tout début de ce nouveau quinquennat. "On a rarement eu voix au chapitre sur les questions liées à la jeunesse, ne serait-ce que la réforme des bourses, une promesse d’Emmanuel Macron qui a été répétée à plusieurs reprises lors du quinquennat et qu’on n’a jamais vue, note Imane Ouelhadj, la présidente de l'Unef. C’est pour ça que pour le prochain quinquennat, on a décidé de se faire entendre sur ces questions qui sont assez urgentes dans le milieu étudiant."
"On a l’impression que le premier quinquennat d’Emmanuel Macron s’est fait sans nous."
Imane Ouelhadj, présidente de l'Unefà franceinfo
De son côté, la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) n'est pas signataire de la mobilisation unitaire nationale. Elle va cependant se joindre aux manifestations. "La date est symbolique et importante", affirme le premier syndicat étudiant, qui veut aussi profiter de ce contexte politique particulier de l'après élection. "Il faut des moyens, des aides sociales plus justes", martèle son président, Paul Mayaux. Il y a une grosse attente des jeunes.
L'impression de ne pas être entendus par le monde politique est régulièrement exprimée, encore dernièrement dans l'entre-deux-tours, lors des blocages de certaines universités ou lycées. Les syndicats espèrent une mobilisation forte mais ce 1er mai coïncide avec la période des examens, ce qui risque de réduire la participation des étudiants aux cortèges.
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