Pascal Pavageau veut réagir face au "rouleau compresseur du gouvernement qui cherche à casser les droits collectifs"

"L'ADN de FO, c'est le dialogue et ça le restera." Si Pascal Pavageau a tenu à réaffirmer, mardi 1er mai sur franceinfo, les principes du syndicat qu'il dirige depuis le 27 avril, encore faut-il que le nouveau secrétaire général de Force ouvrière soit entendu, "qu'on nous écoute et qu'on souhaite nous recevoir".

Le président de la République et le gouvernement ne souhaitent plus travailler visiblement, au niveau national, avec les organisations syndicales.

Pascal Pavageau

à franceinfo

Le successeur de Jean-Claude Mailly, depuis le 27 avril, et son syndicat se positionnent "en réaction face à un rouleau compresseur qui vient aujourd'hui attaquer frontalement les fondements mêmes de notre modèle social, les fondements même parfois de notre République". En face, se trouve un "un rouleau compresseur du gouvernement qui cherche à casser les droits collectifs et déprotéger", selon Pascal Pavageau qui ne "voit pas où est la modernité dans 'déprotéger' les gens".

Des syndicats "pas suffisament réunis"

En ce 1er-Mai, traditionnel jour de mobilisation syndicale, Pascal Pavageau constate que les syndicats "ne se sont peut-être pas suffisamment vus et réunis". Une désunion en dépit de plusieurs "points communs", selon le leader de Force ouvrière. Il rappelle que dans le cadre des discussions sur la réforme de la SNCF "Force Ouvrière n'a pas été invitée" au rendez-vous du 7 mai avec le Premier ministre Edouard Philippe.

Une situation dérangeante pour le leader syndical, "alors que la fédération FO des cheminots est représentative dans la branche", selon lui. Le syndicat n'a recueilli que 9,40% lors des dernières élections syndicales de 2014. Or, selon la loi de 2008, les organisations syndicales de cheminots doivent recueillir 10% des voix pour être représentatives.