Sept milliards d'euros pour le fret ferroviaire
L'Etat va investir sept milliards d'euros d'ici 2020 dans le cadre d'un "engagement national" en vue de développer le fret ferroviaire en France. "Il est aujourd'hui indispensable de donner au fret ferroviaire une nouvelle ambition, un nouveau souffle", a déclaré Luc Chatel, porte-parole du gouvernement. L'investissement public vise notamment à accroître le ferroutage, qui consiste à charger les camions sur les trains, développer les "opérateurs ferroviaires de proximité" et le "TGV ferroviaire" sur les lignes à grande vitesse, ou encore améliorer la desserte des grands ports français en parallèle à la réforme des ports, a-t-il ajouté.
Il faut "préparer l'après-pétrole", a expliqué Jean-Louis Borloo. Le gouvernement espère réduire d'ici 2020 de plus de 2 millions le nombre de trajets de poids lourds sur les routes chaque année et vise plus de 2 millions de tonnes de Co2 émises en moins. L'effort d'investissement sera réparti entre l'Etat, Réseau ferré de France (RFF, le gestionnaire public des infrastructures ferroviaires) et la SNCF. Sur les sept milliards d'argent public du plan, la compagnie nationale va notamment investir dans les cinq prochaines années un milliard d'euros au moins dans des solutions innovantes de transport de marchandises.
Il n'a pas été décidé à ce stade si l'Etat aurait recours au grand emprunt national pour financer ces dépenses, a indiqué M. Borloo. Elles doivent pour l'instant être inscrites dans le budget. La SNCF s'apprête, de son côté, à présenter ses projets de réorganisation pour son activité de fret, en perte chronique, lors du comité central d'entreprise et de son conseil d'administration les 22 et 23 septembre. Frappé de plein fouet par la crise, le fret SNCF devrait perdre 600 millions d'euros cette année, après un déficit de 340 millions d'euros en 2008.
Caroline Caldier avec agences
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