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Sarkozy et la 4e licence mobile

Le chef de l'Etat s'est dit "sceptique et réservé" sur la 4e licence de téléphonie portable, révèle Les Echos mercredi
Article rédigé par France2.fr
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L'iPhone (© AFP/GABRIEL BOUYS)

Le chef de l'Etat s'est dit "sceptique et réservé" sur la 4e licence de téléphonie portable, révèle Les Echos mercrediLe chef de l'Etat s'est dit "sceptique et réservé" sur la 4e licence de téléphonie portable, révèle Les Echos mercredi

Il complique ainsi la candidature de l'opérateur Free, seul candidat déclaré, qui entend casser les prix dans le secteur du portable comme il l'a fait dans l'internet.

"Je suis assez sceptique et réservé sur le choix d'un 4e opérateur mobile, le prix le plus bas n'étant pas forcément le meilleur", a déclaré Nicolas Sarkozy devant des députés UMP.

A l'Elysée, on prend soin de préciser que le processus de la 4e licence n'est pas remis en cause. Mais "on laisse entendre que l'exécutif n'approuve pas le modèle 'low cost' prôné par Free", rapporte Les Echos. On insiste au contraire sur la nécessité qu'a un opérateur de mettre en avant ses investissements ou son rôle dans l'aménagement du territoire. Selon le quotidien économique, la présidence de la République pourrait chercher à lancer une seconde candidature, comme celle de Virgin Mobile ou de Numéricâble.

Cette déclaration intervient au moment où les trois opérateurs de mobiles, Orange (France Télécom), SFR et Bouygues, entendent barrer la route à Free. A leurs yeux, le prix de la licence, fixé à 240 millions d'euros, est trop bas. "Si le gouvernement autorise un nouvel entrant à venir faire de l'ultra-'low cost' dans le mobile, il prend une lourde responsabilité. A terme, une guerre des prix peut provoquer de 10.000 à 30.000 pertes d'emplois chez les opérateurs", affirmait en décembre dans Les Echos Martin Bouygues, proche du président de la République.

Un appel d'offres a d'ores et déjà été lancé par l'autorité de régulation des télécommunications, l'ARCEP, que la loi a rendue indépendante. "A moins de juger l'appel d'offres infructueux, théoriquement, le gouvernement et l'Elysée n'ont donc plus les moyens d'arrêter l'appel d'offres", commente Les Echos.

L'UFC-Que Choisir dit "ne pas comprendre" la position du locataire de l'Elysée. "Toutes les institutions saisies, comme la Commission européenne, ont souligné qu'un nouvel entrant [sur le marché de la téléphonie portable, NDLR] est nécessaire pour restaurer la concurrence sur un marché sclérosé". En 2005, l'association de consommateurs avait obtenu la condamnation, par le Conseil de la concurrence, d'Orange, SFR et Bouygues Télécom à une amende record de 534 millions d'euros. Motif: des "pratiques d'entente ayant restreint le jeu de la concurrence sur le marché". Un marché très rémunérateur.

Le titre du groupe Iliad, maison mère de Free, était en baisse mercredi matin à la Bourse de Paris.

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