Retraites : Les Républicains "pas favorables" au dépôt d'une motion de censure, selon la secrétaire générale du parti
"Très majoritairement, nous ne sommes pas favorables au dépôt d'une motion de censure. La situation est suffisamment grave aujourd'hui, pour qu'on ne rajoute pas une crise politique majeure à une crise sociale", a déclaré vendredi 17 mars sur franceinfo Annie Genevard, secrétaire générale des Républicains et députée du Doubs.
Toutefois, la députée a admis que certains LR pourraient être tentés de signer une motion de censure : "Ils peuvent le faire parce que chacun a la liberté d'agir selon sa conscience. Je doute qu'il y ait suffisamment de députés Les Républicains qui se joignent à la signature d'une motion de censure pour faire tomber le gouvernement", a-t-elle souligné.
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"La ligne des Républicains sur cette question est claire. Eric Ciotti l'a rappelée. Il n'est pas favorable à ce que nous votions une motion de censure. Nous ne sommes pas favorables à faire tomber le gouvernement, à provoquer une crise politique, à ajouter du chaos au chaos", a-t-elle indiqué.
Qu'adviendra-t-il des députés qui voteraient une motion de censure pour renverser le gouvernement ? "Nous verrons bien ce qu'il en est lundi. Qui votera. Il y a une opinion majoritaire au sein de notre groupe et chacun prendra ses responsabilités. Nous ne sommes pas là pour dire que nous allons couper des têtes", a-t-elle expliqué.
Les Républicains "divisés"
Annie Genevard "regrette profondément" l'absence de vote pour adopter la réforme des retraites : "Certes, Les Républicains étaient divisés. Je ne veux pas nier, mais une majorité de voix dans le groupe LR à l'Assemblée nationale était favorable à ce texte. Donc le gouvernement ne peut pas se défausser sur les autres de ses propres difficultés". Il "n'a pas non plus le plein des voix chez lui", a-t-elle souligné.
La députée LR a dénoncé "le spectacle désolant à l'Assemblée nationale et dans les rues de plusieurs de nos villes". Des députés de l'opposition ont claqué les pupitres et entonné la Marseillaise lors du discours d'Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale jeudi après-midi. Par ailleurs, après l'annonce de l'utilisation du 49.3 par le gouvernement, plusieurs rassemblements spontanés se sont terminés par des heurts dans plusieurs villes de France.
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