Réforme des retraites : près de 70 interpellations après des tensions à Paris, cinq policiers blessés

Article rédigé par Robin Prudent, Louis Boy, Juliette Campion
France Télévisions
Publié Mis à jour
Des forces de l'ordre sur la place de la Concorde, à Paris, le 17 mars 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)
Une manifestation s'est tenue place de la Concorde, près de l'Assemblée nationale, pour la deuxième journée consécutive.

Ce qu'il faut savoir

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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées place de la Concorde, à Paris, vendredi 17 mars, vers 18 heures, comme la veille. La tension est montée vers 20 heures avec des charges de l'ordre et la place a été libérée par les forces de l'ordre vers 21h30. Au total, 68 personnes ont été interpellations et cinq policiers ont été blessés, selon une source policière à franceinfo.

La DGAC demande d'annuler 30% des vols à Orly lundi. La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler lundi 30% de leurs vols à Paris-Orly et 20% à Marseille-Provence, en raison du mouvement de grève des contrôleurs aériens contre la réforme des retraites. "En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a prévenu la DGAC vendredi. 

Les syndicats de la SNCF appellent à poursuivre la grève reconductible. Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont appelé, vendredi, à "maintenir la grève" entamée le 7 mars et "à agir massivement le 23 mars" pour s'opposer à la réforme des retraites. La CGT-Cheminots, l'Unsa-Ferroviaire, SUD-Rail et la CFDT-Cheminots invitent également les salariés du rail à "multiplier les actions et initiatives unitaires dès ce week-end dans tous les territoires", après le déclenchement du 49.3 décidé jeudi par le gouvernement et considéré comme "un énième bras d'honneur au mouvement social".

Des déplacements de ministres annulés. Après l'utilisation de l'article 49.3, décidée jeudi par Emmanuel Macron, Matignon a demandé aux ministres d'annuler leurs déplacements sur le terrain jusqu'à nouvel ordre, vendredi. "Au vu des rassemblements de la fin de journée hier (jeudi), Matignon a effectivement passé une consigne ponctuelle aux cabinets de ne pas maintenir leurs déplacements aujourd'hui (vendredi) pour ne pas mobiliser les moyens locaux et ne pas surcharger les préfets", a appris France Télévisions auprès des services de la Première ministre. Les ministres de l'Intérieur, de la Transition écologique et de l'Agriculture ne se rendront par exemple pas à La Teste-de-Buch (Gironde) vendredi, comme c'était prévu, rapporte France Bleu

Les oppositions vont déposer des motions de censure. Le Rassemblement national doit déposer un texte pour renverser le gouvernement, tout comme le groupe des députés indépendants Liot, qui souhaite une motion "transpartisane". Jean-Luc Mélenchon a annoncé vendredi sur France Inter que La France insoumise soutiendrait cette dernière. Ces motions ne seront pas débattues avant lundi.