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Retraites : la CGT énergie menace de couper l'électricité à des élus qui soutiennent la réforme

"On sera vigilant pour ne pas avoir de dommages collatéraux, l'objectif n'est pas de se mettre à dos les usagers", a déclaré lundi Sébastien Menesplier, de la Fédération CGT des mines et de l'énergie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un parapluie de la CGT lors d'une manifestation à Paris, le 22 juin 2021. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Black-out pour contester la réforme des retraites ? La Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) envisage des coupures ciblées contre les élus qui la soutiendront, a déclaré son secrétaire général, Sébastien Menesplier, lundi 16 janvier. "On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s'occuper d'eux. On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d'aventure ils ne comprennent pas le monde du travail on les ciblera dans les coupures qu'on saura organiser", a-t-il affirmé lors d'une rencontre au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis). "On sera vigilant pour ne pas avoir de dommages collatéraux, l'objectif n'est pas de se mettre à dos les usagers", a-t-il précisé.

"On attendra qu'on vienne nous chercher"

"Clairement, ce sera toujours des actions décidées collectivement et que l'on portera. Si la colère est majeure dans la rue, on n'aura pas besoin de faire ce type d'actions", a expliqué sur BFMTV Fabrice Coudour, secrétaire fédérale CGT-FNME. "Je le dis très clairement : les intimidations et menaces n'ont pas leur place en démocratie", a réagi auprès de franceinfo Aurore Bergé, présidente des députés Renaissance.

La CGT Mines-Energie a présenté vendredi un "plan de bataille" pour obtenir le "retrait pur et simple" du projet du gouvernement, qui prévoit de repousser l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Ce plan prévoit une "reprise en main de l'outil de travail sous toutes ses formes" : "rétablissements électricité et gaz aux plus précaires, énergies gratuites, coupures ciblées, baisses de production"...

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Le syndicat appelle à la grève reconductible à partir du 19 janvier, avec pour ambition de "vraiment désorganiser le travail ou peser sur l'économie" des entreprises, a ajouté Sébastien Menesplier. La grève pourrait aussi avoir un impact sur le redémarrage de certains réacteurs nucléaires : "S'il y a des grèves, il n'y aura pas de redémarrage de réacteurs. S'il n'y a pas de redémarrage de réacteurs, il y aura peut être un manque de capacités de production. (...) On assumera pleinement comme on l'a fait cet automne. Et on attendra qu'on vienne nous chercher".

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