Retraites : "Il faut qu'on fasse des propositions assez concrètes et qu'on tende la main" avant la décision du Conseil constitutionnel, estime Stéphane Séjourné
"Il faut qu'on fasse des propositions assez concrètes et qu'on tende la main", a déclaré le secrétaire général de Renaissance, Stéphane Séjourné, vendredi 7 avril sur franceinfo. "Le débat doit être ouvert avant le Conseil constitutionnel", a précisé le chef de file de la majorité présidentielle, à une semaine de la décision du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites.
Si l'eurodéputé a évoqué une baisse de la mobilisation au lendemain de la onzième manifestation contre la réforme des retraites, il reconnait que "les préoccupations restent là". "C'est à nous, responsables politiques, de faire des propositions, d'ouvrir des têtes de chapitre avec les partenaires sociaux", a-t-il poursuivi. "C'est ce qu'a commencé à faire la Première ministre dès maintenant, avec une première discussion, une main tendue avec les partenaires sociaux, mais aussi les formations politiques", a-t-il fait valoir, rappelant ainsi la demande d'Emmanuel Macron formulée à l'égard d'Elisabeth Borne de renouer le dialogue avec les syndicats et d'élargir sa majorité.
"Je pense que tout le monde veut calmer le jeu", a-t-il expliqué alors qu'Élisabeth Borne appelle vendredi à "ne pas brusquer les choses", dans un contexte où "le pays a besoin d'apaisement". "Tout le monde veut l'apaisement social et répondre aux préoccupations des Français", a assuré le chef de file de la majorité présidentielle.
"Et je ne pense pas qu'avec le Conseil constitutionnel, les préoccupations des Français disparaissent. Il faut être lucide. Et donc oui, on a une responsabilité supérieure, c'est faire des propositions et d'organiser les priorités politiques différentes", a ainsi conclu l'eurodéputé, en évoquant la "question du pouvoir d'achat", "le logement", "les prix de l'alimentaire" ou encore "les conditions de travail". Pour le président du groupe Renew Europe au Parlement européen et patron du parti présidentiel, la décision du Conseil constitutionnel "parachève le cheminement démocratique de la loi" sur les retraites. "Mais le travail politique commence", a-t-il ajouté.
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