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Réforme des retraites : quelles sont les grèves et manifestations prévues la semaine du 6 février ?

Les huit principaux syndicats appellent à la mobilisation les 7 et 11 février. Dans les raffineries et à la SNCF, des journées de grève supplémentaires sont prévues.
Article rédigé par franceinfo
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Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, et celui de la CFDT, Laurent Berger, lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, le 31 janvier 2023 à Paris. (SAMUEL BOIVIN / NURPHOTO / AFP)

Le calendrier se précise. Alors que la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites a réuni plus de 1,27 million de personnes mardi 31 janvier, contre 1,12 million lors de la première journée, selon le ministère de l'Intérieur, d'autres défilés sont prévus dans les jours à venir, à travers la France. Des appels à la grève sont aussi lancés. Franceinfo fait le point sur le calendrier des différentes actions prévues par les syndicats durant la semaine du 6 février.

Mardi 7 février : des grèves et des manifestations dans toute la France

C'est la première date de mobilisation commune de la semaine. Les huit principaux syndicats ont appelé à cesser le travail et à manifester mardi 7 février. "L'intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement", écrivent-ils dans un communiqué commun. "Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer", argumentent-ils.

Des perturbations sont donc à prévoir dans les transports ou dans les écoles, par exemple. Des manifestations sont également prévues dans toute la France. Par ailleurs, l'intersyndicale appelle, d'ici là, "à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève".

Mardi 7 et mercredi 8 février : des appels à une grève plus longue dans les raffineries et à la SNCF

La CGT appelle les salariés de TotalEnergies à cesser le travail pour 48 heures, contre 72 heures prévues initialement. Des grèves pourraient donc perturber le fonctionnement des raffineries mardi et mercredi.

Il était envisagé d'arrêter complètement la production dans les raffineries, mais la CGT y a renoncé. "Le seul impact sur l'outil de travail, ça va être des baisses de débit de production, mais pas un arrêt", a précisé à l'AFP le secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Pour "savoir si les salariés sont prêts" à un arrêt, il faut d'abord "tester des [grèves] reconductibles", a ajouté Thierry Defresne auprès de l'AFP.

A la SNCF, certains cheminots feront aussi grève pendant deux jours. La CGT Cheminots et SUD-Rail ont en effet lancé un appel à la grève pour le 8 février, en plus du 7 février. Ils n'ont pas été suivis par la CFDT et l'Unsa, qui s'en tiennent au mot d'ordre national.

Samedi 11 février : une nouvelle mobilisation nationale, mais une incertitude à la SNCF

L'intersyndicale appelle à un deuxième jour de mobilisation nationale en une semaine. Les huit principaux syndicats ont conjointement choisi la journée de samedi pour élargir la mobilisation au plus grand nombre. Elle permet ainsi aux travailleurs qui n'ont pas les moyens de faire grève de se rendre tout de même aux manifestations qui auront lieu sur tout le territoire.

Ainsi, il y aura de nouveau des perturbations dans les transports franciliens avec la mobilisation des syndicats de la RATP samedi. A la SNCF, les syndicats sont divisés sur la stratégie à adopter. Pour le premier jour des vacances scolaires de la zone B, l'Unsa ferroviaire "appelle à la mobilisation, pas à la grève".

Les autres syndicats représentatifs à la SNCF hésitent encore. "On ne veut pas bloquer le chassé-croisé des vacances", explique à l'AFP le secrétaire fédéral de SUD-Rail, Erik Meyer. D'autant que "l'objectif d'un appel le 11 février n'est pas tant le pourcentage de grévistes que le fait d'avoir dans la rue l'ensemble des salariés qui n'ont pas la capacité financière de se mettre en grève et de répondre aux appels en semaine", précise le syndicaliste. Selon lui, la position sera précisée "d'ici à la fin de semaine ou le début de la semaine prochaine".

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