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Réforme des retraites : "pas de deal" possible avec la CFDT en cas de recul de l'âge légal, prévient Laurent Berger

"Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposés à la réforme avec une mesure d'âge", déclare le secrétaire général de la CFDT dans un entretien au "Parisien".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Laurent Berger, le chef de file la CFDT, dans la cour de l'Elysée, à Paris, le 12 décembre 2022. (THOMAS SAMSON / AFP)

Laurent Berger fixe une ligne rouge. Le leader de la CFDT a évacué, samedi 7 janvier, toute possibilité d'accord entre l'exécutif et son syndicat si le gouvernement maintient le très probable recul de l'âge légal de la retraite à l'occasion de sa future réforme. "Il faut que ce soit clair, même avec des mesures positives sur les carrières longues ou la pénibilité, on reste opposés à la réforme avec une mesure d'âge. Il n'y aura pas de deal avec la CFDT", affirme le secrétaire général de la CFDT, premier syndicat français, dans une interview au Parisien (article abonnés).

A trois jours de la présentation d'une réforme explosive des retraites prévue mardi, les syndicats font monter la pression sur le gouvernement, qui prévoit de mettre en œuvre un probable recul de l'âge de départ à 64 ans, avec des mesures d'accompagnement sur l'emploi des seniors ou la pénibilité.

"Si Elisabeth Borne continue de penser que la bonne réforme, c'est le report de l'âge légal, on fera tout pour que le gouvernement recule. Et on utilisera tous les leviers qui sont les nôtres !"

Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT

au journal "Le Parisien"

"Les partis de gauche seraient inspirés de nous laisser gérer la mobilisation sociale"

Laurent Berger s'inscrit en faux contre l'argument de l'exécutif assurant que la réforme des retraites tirerait sa légitimité de la réélection d'Emmanuel Macron en 2022, dans le programme duquel elle figurait. "Les Français n'ont pas donné de quitus sur les retraites au moment de l'élection présidentielle, il faut arrêter de raconter des histoires (...) Si l'on s'est autant démenés entre les deux tours de la présidentielle, c'est pour éviter l'élection de Marine Le Pen, ce n'est, évidemment, pas parce qu'on voulait les 65 ans", a-t-il estimé.

Celui-ci demande en outre aux mouvements politiques de laisser les syndicats mener le mouvement social qui se profile alors que les partis de gauche réunis sous la bannière de la Nupes prévoient un meeting commun dès le 17 janvier à Paris. "Je crois que les partis de gauche seraient inspirés de nous laisser gérer la mobilisation sociale. C'est aux organisations syndicales de donner le la et le coup d'envoi de la mobilisation", a demandé Laurent Berger, qui retrouvera ses homologues mardi soir pour envisager une riposte commune face au projet gouvernemental.

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