Réforme des retraites : "On ne peut pas faire comme si ce mouvement social d'ampleur n'existait pas", affirme la CFE-CGC
"On ne peut pas faire comme si ce mouvement social d'ampleur, massif, n'existait pas", lance lundi 13 février sur franceinfo François Hommeril, président de la CFE-CGC, 48 heures après la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, samedi 11 février, partout en France.
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Selon lui, nier ce mouvement est "impossible" et serait même "irresponsable". Il appelle donc le gouvernement à "reprendre la main" et à "s'exprimer" : "La balle est aujourd'hui dans le camp du gouvernement et, au-delà, dans celui d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Il faut qu'il prenne la parole et qu'il dise qu'ils ont compris et qu'ils retirent ce projet."
François Hommeril confirme également avoir bien reçu un coup de fil d'Elisabeth Borne "dimanche soir". Il précise qu'elle "faisait le tour des organisations syndicales pour faire - je vais reprendre sa formule - un 'tour d'horizon de la situation'".
"Cette volonté de minimiser est un aveu de faiblesse du gouvernement"
Concernant la mobilisation de samedi, le syndicaliste déplore que le gouvernement fasse tout "pour la minimiser". Il affirme que le rassemblement "était massif, une fois de plus" et qu'il a "rassemblé partout en France". Sur la bataille des chiffres : "Chacun a ses propres estimations mais le rassemblement a réuni entre 1,5 million de personnes et 2 millions", affirme-t-il. Selon lui, "cette volonté de minimiser est un aveu de faiblesse du gouvernement".
"La journée du jeudi 16 février est très importante, c'est la dernière journée avant le 7 mars. Chacun aura compris qu'on a posé le 7 mars un peu comme un avertissement au gouvernement pour leur dire 'on vous donne un peu de temps pour réfléchir et adopter la seule attitude responsable'."
François Hommeril, président de la CFE-CGCà franceinfo
Pour montrer l'investissement du syndicat et sa volonté de mobiliser partout en France, pas seulement à Paris, François Hommeril explique avoir choisi "pour ce qui nous concerne nous les responsables d'organisations syndicales" d'aller à Albi dans le Tarn, "de façon à envoyer aussi un symbole de notre attachement au caractère décentralisé de ce mouvement".
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