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Réforme des retraites : les députés rejettent les deux motions de censure de la droite et de la gauche, le texte est considéré comme adopté par l'Assemblée

Les élus de l'Assemblée nationale ont voté le deuxième texte dans la nuit de mardi à mercredi après s'être exprimé sur le premier lundi soir.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre Edouard Philippe face aux députés, à l'Assemblée nationale, à Paris, le 3 mars 2020. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le suspense était nul. Après treize jours de débat parlementaire, les députés ont rejeté sans surprise, dans la nuit du mardi 3 mars au mercredi 4 mars, les deux motions de censure venues de la droite et de la gauche, après le recours du gouvernement à l'article 49.3 pour adopter la réforme des retraites.

Le texte déposé par les socialistes, les communistes et les "insoumis" a récolté 91 voix alors que 289 votes étaient nécessaires pour l'adopter. Quelques heures plus tôt, la motion de censure déposée par la droite avait également été écartée. Dans le détail, 148 députés ont voté pour le texte des Républicains. Par conséquent, la réforme des retraites est considérée comme adoptée par l'Assemblée nationale.

"Fiasco parlementaire sans précédent", pour LR

Le chef de file des députés Les Républicains Damien Abad a défendu la première, pointant un "fiasco parlementaire sans précédent" sur une réforme qui fera des Français les "grands perdants". Dénonçant un "débat indigne", il accusé les députés de la majorité d'être "devenus les professionnels de l'amateurisme".

"Vous serez la risée du monde civilisé démocratique ! Où ailleurs qu'en France une loi au contenu inconnu est réécrite par l'exécutif tout seul, avant d'être adoptée sans vote ? Dans quel autre pays une chose pareille est-elle possible ?", a interrogé Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, qui s'exprimait devant l'hémicycle, lors des discussions de la motion de droite.

Le débat se poursuivra au Sénat en avril

"Le 49.3 n'est en aucun cas la fin du débat parlementaire. Le débat va se poursuivre au Sénat puis à nouveau devant l'Assemblée nationale", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe. Et d'ajouter : "Je ne crois pas que cette façon de débattre soit à l'honneur de la démocratie parlementaire."

Les députés doivent encore examiner à partir de mercredi le projet de loi organique accompagnant la réforme et objet de 1 800 amendements. La réforme poursuivra ensuite son parcours au Sénat, à majorité de droite, en avril, avant de revenir à l'Assemblée, le gouvernement visant toujours une adoption définitive avant l'été. Entre-temps sont attendues les conclusions de la "conférence de financement", dont la CGT et FO ont claqué la porte.

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