Réforme des retraites : le "gouvernement d'ores et déjà mort", Elisabeth Borne "doit partir", réagissent les oppositions après le rejet des deux motions de censure
Pour les oppositions, la pilule est difficile à avaler. Après le rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement, dont la première à 9 voix près, lundi 20 mars, la réforme des retraites est adoptée. Après ce premier vote très serré, des membres de l'opposition ont appelé Elisabeth Borne à démissionner ou à ne pas appliquer la réforme.
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Le gouvernement est "d'ores et déjà mort aux yeux des Français", a ainsi déclaré la cheffe des députés LFI, Mathilde Panot. "Il n'aura donc manqué que neuf voix à cette motion de censure pour faire tomber ce gouvernement et sa réforme", a-t-elle souligné à l'issue du résultat du premier vote, dans un point presse conjoint avec ses partenaires de la Nupes. "Neuf petites voix, rien n'est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu'au bout", a-t-elle insisté.
Même mot d'ordre pour Jean-Luc Mélenchon. Le leader de La France insoumise a appelé à "passer à la censure populaire", "en tout lieu et en toute circonstance". "Je forme le vœu que cette censure populaire s'exprime massivement, en tout lieu en toute circonstance, et qu'elle nous permette d'obtenir le retrait du texte", a-t-il déclaré lors d'un point presse près de l'Assemblée nationale.
Le gouvernement a un "problème de légitimité"
Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen estime que la Première ministre "doit partir" ou que "le président doit la démissionner". Selon elle, le résultat du premier vote est "une sanction claire et du fond et de la forme du gouvernement". "Il y a ce que dit le résultat du scrutin mathématiquement, (mais) il y a ce qu'il dit politiquement : je pense que le président de la République devrait écouter ce que dit ce scrutin politiquement", a-t-elle ajouté.
Le député LR Aurélien Pradié, a appelé Emmanuel Macron à retirer cette "loi empoisonnée". "Il est évident aujourd'hui que le gouvernement a un problème de légitimité, que le président de la République ne peut pas rester spectateur de cette situation", a-t-il souligné.
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