Réforme des retraites : 142 interpellations à Paris, des rassemblements partout en France après le rejet des motions de censure
Les députés ont rejeté les deux motions déposées contre le gouvernement, dont celle "transpartisane" à neuf voix près.
Des manifestants contre la réforme des retraites place Vauban, à Paris, le 20 mars 2023. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)
Ce qu'il faut savoir
Après le rejet des motions de censure par les députés, des rassemblements ont eu lieu dans la soirée du lundi 20 mars, un peu partout en France. Une manifestation s'est déroulée place Vauban à Paris, devant les Invalides, à quelques centaines de mètres de l'Assemblée nationale. En tout, 142 personnes ont été interpellées, a annoncé la police à France Télévisions. Des rassemblements ont également eu lieu à Saint-Etienne (Loire), à Strasbourg (Bas-Rhin), à Amiens (Aisne), Caen (Calvados) et à Toulouse (Haute-Garonne). Ce direct est désormais terminé.
La réforme des retraites adoptée après le rejet des deux motions de censure. Avec 94 voix favorables à la seconde motion de censure, déposée par le RN, contre le gouvernement, sur les 287 requises, les députés n'ont pas renversé le gouvernement d'Elisabeth Borne. La réforme est définitivement adoptée. Une demi-heure plus tôt, une première motion "transpartisane" avait été rejetée, à 9 voix près, avec 278 voix favorables sur les 287 requises.
"Le 49.3 n'est pas l'invention d'un dictateur", affirme Elisabeth Borne. "La haine et la brutalité ne devraient pas avoir leur place dans le débat parlementaire", a assuré la Première ministre, lors de sa prise de parole devant l'hémicycle, avant le vote de deux motions de censure contre son gouvernement. "Nous ne sommes jamais allés aussi loin dans la construction d'un compromis qu'avec cette réforme", a également affirmé Elisabeth Borne, qui a ajouté que "le 49.3 n'est pas l'invention d'un dictateur". Durant son intervention, des élus La France insoumise ont quitté l'hémicycle.
Débats animés à l'Assemblée. Après les attaques du député Liot Charles de Courson envers Elisabeth Borne, et l'appel à la dissolution de la députée RN Laure Lavalette lancé à Emmanuel Macron, Aurore Bergé a dénoncé les "trajectoires personnelles et les calculs individuels" des députés Les Républicains. La présidente du groupe Renaissance les accuse d'avoir "trouvé prétexte après prétexte pour ne pas voter" la réforme des retraites. Elle affirme également que la motion de censure transpartisane, déposée par Liot, "vise à mettre à l'arrêt notre pays".
Retrouvez ici l'intégralité de notre live #RETRAITES
23h48 : La moitié des stations-service des Bouches-du-Rhône manquent d'au moins un carburant ce lundi et 37% sont à sec, rapporte France Bleu Provence. Les Bouches-du-Rhône est le département le plus touché par le conflit dans les raffineries.
23h41 : "Le plus important cette année, ça ne sera pas de réussir son bac, mais d'avoir supporté toute cette pression. On a eu le Covid, la réforme du bac, la réforme des retraites ...".
Les élèves de terminale ont planché aujourd'hui sur leur première épreuve de spécialité pour le bac. Si le rendez-vous est toujours source de stress, cette année c’est en plein conflit social autour de la réforme des retraites qu’ils composent. À Clermont-Ferrand, France 3 Auvergne Rhône-Alpes leur a donné la parole.
23h28 : On passe maintenant à 142 personnes interpellées en marge des manifestations à Paris, a déclaré une source policière à franceinfo.
23h26 : Après des années au service de LR, les jeunes Rep 56 ont fait le choix, après consultation des militants sur proposition du RDJ @theothomas56 , de quitter @lesRepublicains Notre pays passera toujours avant les intérêts partisans. #MotionDeCensureTransPartisane https://t.co/gpgoXONwjP
23h26 : Les jeunes Républicains du Morbihan annoncent quitter le parti. "Depuis plusieurs années désormais, notre parti n'a eu de cesse de bafouer l'héritage qui était le nôtre en nouant des relations ambigües avec la République en Marche", écrivent-ils dans un communiqué, critiquant le choix des Républicains d'avoir rejeté "pour la plupart""pour la plupart" la motion de censure transpartisane, voulue par "la majorité de la population française."
23h16 : Un total de 113 personnes ont été interpellées ce soir à Paris, dans plusieurs manifestations spontanées contre la réforme des retraites, après le rejet des motions de censure à l'Assemblée et l'adoption de la réforme par le Parlement, a appris franceinfo auprès de la police.
23h00 : Au quinzième jour de grève des éboueurs à Paris, les poubelles continuent de transformer les trottoirs en étroits couloirs bordés d'ordures. Dans la capitale, malgré les réquisitions, les collectes se font attendre et les commerçants s'organisent pour réduire les nuisances, comme l'explique le "20 Heures".
22h41 : "La garde à vue est actuellement employée pour empêcher les rassemblements et dissuader par la peur les manifestants. Or, la justice n’a pas vocation à être ainsi instrumentalisée pour le maintien de l'ordre."
Depuis jeudi, plus de 500 interpellations ont eu lieu dans Paris suite à des mobilisations spontanées contre la réforme des retraites. Magistrats, avocats et élus s'inquiètent d'un durcissement dans la gestion du maintien de l'ordre, relaie France 3 Paris Ile-de-France.
(Martin Noda / Hans Lucas via AFP)
22h26 : La police a interpellé 101 personnes ce soir, en marge des rassemblements spontanés à Paris.
22h16 : "Il y aurait pu y avoir plus de votes de la part des députés LR mais les pressions ont fait leur travail",a déclaré le député Les Républicains Pierre Cordier, qui a voté la motion de censure "transpartisane" déposée par le groupe Liot. Il estime que "dans le groupe, on voit qu'il y a une rupture entre les 'Macron-compatibles et les autres. Moi, j'ai toujours fait partie des autres".
(VINCENT ISORE / MAXPPP)
22h09 : Suite au rejet de la motion de censure a l’Assemblée nationale, quelque 500 militants radicaux se sont rassemblés place Sainte-Anne a #Rennes à partir de 21h. Un jeu du chat et de la souris s’engage avec les forces de l’ordre qui quadrillent le centre ancien #Retraites https://t.co/fW1SnkNX6s
22h12 : Des manifestations sont toujours en cours dans plusieurs villes de France, comme à Lille, Rennes, Strasbourg, Nancy ou encore Toulouse.
21h51 : "Rien n'entame la détermination des travailleurs". La CGT appelle dans un communiqué à "amplifier les mobilisation", et à "participer massivement aux grèves reconductibles et aux manifestations", le jeudi 23 marsaprès l'adoption de la réforme des retraites, à la suite du rejet des deux motions de censure déposées contre le gouvernement.
(ALAIN JOCARD / AFP)
21h49 : "Il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale pour voter cette réforme des retraites et pourtant, si le président ne la retire pas, elle va s'appliquer. Et ça va provoquer un profond ressentiment et de la colère dans le monde du travail", a assuré ce soir Laurent Berger, le patron de la CFDT, sur LCI.
21h37 : Elisabeth Borne va saisir "directement le Conseil constitutionnel" pour un examen "dans les meilleurs délais" du texte de la réforme des retraites, déclare Matignon après l'adoption du projet de loi. La Première ministre souhaite ainsi que "tous les points soulevés au cours des débats puissent être examinés", a relayé Matignon, en référence à la contestation par certains parlementaires de la constitutionnalité de certaines mesures.
21h31 : Il y a déjà 70 interpellations parmi les manifestants ce soir, à Paris. Hier soir, à la même heure, il y en avait moins de 10.
21h51 : Après s’être déplacés vers Saint-Lazare, des petits groupes de manifestants se déplacent vers l’Opéra Garnier. Plusieurs feux de poubelles rue Auber. #ReformedesRetraite @LeParisien_75 https://t.co/O99fIFLJUw
21h24 : Des poubelles enflammées dans le quartier de l’Opera où les CRS sont en train de se déployer pendant que les manifestants scandent « Paris, debout, soulève-toi » #ReformedesRetraite https://t.co/E6sB0E8bjn
21h23 : Plusieurs centaines de manifestants se réunissent près de la place de l'Opéra à Paris. Des poubelles sont incendiées dans plusieurs rues.
21h03 : La mobilisation contre la réforme des retraites place Vauban dans le 7e arrondissement de Paris est désormais terminée, a appris franceinfo via son journaliste présent sur place. L'évacuation est en train de se finir, il n'y a quasiment plus personne. Au plus fort du rassemblement, environ 500 personnes étaient présentes.
20h43 : C'est une première depuis le début de l'instauration de cette législature décidément pas comme les autres : des députés Les Républicains ont voté une motion de censure. Pas moins de 19 députés de droite sur les 61 que compte le groupe LR au Palais Bourbon ont voté ce soir la motion de censure "transpartisane" déposée par le groupe Liot et cosignée par des députés de la Nupes. Voici les noms des votants. On y trouve notamment Aurélien Pradié, député du Lot, Pierre-Henri Dumont, député du Pas-de-Calais, Ian Boucard, député du Territoire de Belfort ou encore Maxime Minot, député de l'Oise.
20h36 : Des centaines d'opposants à la #ReformeDesRetraites sont rassemblés devant l'hôtel de ville de @Rouen https://t.co/HbUymG3bfz
20h35 : La situation se tend à #Toulouse avec des feux de poubelles et containers et usage de gaz lacrymogène entre Jean Jaurès et Place de Belfort https://t.co/jggYMJRPVN
20h34 : Plusieurs centaines de personnes scandent « Macron, démission! » en centre ville de #Nantes après l’adoption définitive de la réforme des retraites https://t.co/oANE507Dtf
20h34 :
A Rouen, une mobilisation est en cours dans le centre-ville. D'après France Bleu, des centaines de personnes, dont certaines très en colère, sont présentes.
En Seine-Maritime, dans la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme-Gravenchon, le carburant ne sort plus de l'usine depuis samedi. Un arrêt de la production devient de plus en plus probable. A Gonfreville-l'Orcher, les salariés de la raffinerie ont dit voter en faveur d'une reconduction de leur mouvement de grève pour quatre jours supplémentaires.
• A Nantes, plusieurs centaines de personnes scandent "Macron, démission !" dans le centre-ville.
A Toulouse, des étudiants, les partis de gauche LFI et NPA sont mobilisés contre la réforme des retraites d'après France Bleu, qui ajoute que les syndicats CGT et SUD sont également présents.
20h30 : #ReformesDesRetraites les poubelles sont encore incendiées sur le passage du cortège, qui remonte désormais à Jean Jaurès https://t.co/t35ztQr8e5
20h28 : Les rassemblements se multiplient un peu partout en France, après le rejet des motions de censure. Voici un tour d'horizon des mobilisations avec les informations du réseau France Bleu.
• A Saint-Etienne, plusieurs centaines de personnes sont actuellement rassemblées, quelques poubelles ont été incendiées.
A Rennes, deux sites du groupe Suez, l'entreprise prestataire de Rennes métropole pour la collecte des déchets, sont bloqués. Les camions bennes ne peuvent pas sortir. Dans certains lieux sensibles, la ville de Rennes a demandé à ses agents propreté de procéder à des ramassages ponctuels.
A Strasbourg, une nouvelle manifestation est en cours. "Nous aussi on va passer en force", scandent des manifestants cités par France Bleu Alsace qui ajoute que du mobilier urbain a été tagué et que des feux de poubelles ont été allumés en marge de la manifestation.
Amiens. le cortège était à l'arrêt à 19h30 dans le centre-ville, la police empêche les opposants à la réforme d'avancer. Ils ont pris la direction de la gare.
20h39 : Emmanuel Macron recevra demain matin la Première ministre et les chefs de la majorité, relaie l'Elysée. Le chef de l'Etat déjeunera aussi à 13h avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, respectivement présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, a également précisé la présidence.
20h13 : "Nous ne céderons pas aux invectives et aux intimidations de la gauche : je me refuse à livrer la France aux professionnels de l’émeute, de la violence et de la terreur. Nous devons nous opposer avec courage et fermeté aux menées de tous ceux qui prospèrent dans la désespérance et l’anarchie."
20h12 : "De fautes en erreurs répétées, la politique d'Emmanuel Macron a dramatiquement divisé les Français et fracturé le pays depuis 2017 : nous nous retrouvons aujourd'hui menacés de déclassement."
Eric Ciotti, le patron des Républicains, réagit au rejet des deux motions de censure dans un communiqué. Celles-ci "auraient abandonné le pays à une improbable coalition de contradictions, réunissant les amis de M. Mélenchon et ceux de Mme Le Pen", écrit le député des Alpes-Maritimes.
(Amaury Cornu / Hans Lucas via AFP)
20h04 : La demande de référendum d'initiative partagée, initiée par la gauche pour contester la réforme des retraites, a été soumise au Conseil constitutionnel, a fait savoir l'institution, qui va d'abord en examiner la recevabilité. Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, l'ont déposée vendredi, alors que la réforme vient d'être adoptée au Parlement.
20h15 : "Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie à répondre aux attentes de nos concitoyens", a affirmé la Première ministre dans une déclaration à l'AFP.
19h49 : "Malgré tous les efforts déployés par les oppositions, il n’y a pas de majorité alternative", réagit l’entourage de la Première ministre auprès de franceinfo. Elisabeth Borne évite donc de justesse la censure et réunit dès ce soir les présidents des groupes qui composent la majorité présidentielle.
(BERTRAND GUAY / AFP)
19h52 : Des centaines de personnes se sont réunies place Vauban, dans le 7e arrondissement à Paris, près des Invalides. Plusieurs avenues adjacentes sont bloquées par des policiers qui appellent les manifestants à évacuer la place. Des élus sont en train de rejoindre cette mobilisation spontanée, selon les journalistes de France Télévisions sur place.
19h39 : "Il est évident aujourd'hui que le gouvernement a un problème de légitimité, que le président de la République ne peut pas rester spectateur de cette situation."
Le député LR Aurélien Pradié, qui a voté la motion de censure avec 18 autres députés de droite, appelle Emmanuel Macron à retirer cette "loi empoisonnée", assurant que le gouvernement d'Elisabeth Borne a un "problème de légitimité".
(Amaury Cornu / Hans Lucas via AFP)
19h36 : Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon appelle à "passer à la censure populaire", "en tout lieu et en toute circonstance. Il faut que le peuple s’en mêle et c’est ce qu’il va faire."
19h32 : La réforme des retraites doit désormais être validée par le Conseil constitutionnel. La gauche s'organise d'ores et déjà pour déposer un recours, tout comme le Rassemblement national.
19h34 : La motion de censure du Rassemblement national est également rejetée, cette fois-ci largement, avec seulement 94 voix sur les 287 nécessaires. La réforme des retraites est donc adoptée à l'Assemblée nationale.
19h27 : Au Rassemblement national, 88 députés ont voté cette première motion de censure, soit la totalité du groupe. Du côté de la Nupes, 74 députés l'ont votée, c'est également l'ensemble du groupe. L'ensemble des socialistes s'est également prononcé en sa faveur. Chez Les Républicains, 19 députés se sont prononcés pour, sur 61 au total.
19h23 : Bonsoir @Emile et @Christelle4619, vous pouvez trouver le détail du vote de la motion de censure groupe par groupe sur le site de l'Assemblée nationale. Les noms des députés viennent d'être publiés, ce vote étant public.
19h23 : Bonjour, peut-on avoir le détail des votes de la motion de censure ?
19h23 : Bonsoir FI ! Où peut-on trouver le listing des votes pour la motion de censure svp ?
19h13 : "Ce que je retiens c'est ce qu'il se passe dehors dans le pays : ça fait des mois et des mois que 2 Français sur 3 ne veulent pas de cette réforme, il y a 4 salariés sur 5 qui n'en veulent pas, des syndicats unis qui n'en veulent pas et plus de la moitié des député disent non à cette réforme (...) La première chose que doit faire le président de la République, c'est ne pas promulguer cette loi", martèle le député LFI de la Somme François Ruffin.
19h06 : "Rien n'est fini dans ce pays et nous continuerons jusqu'au retrait de cette réforme."
19h03 : "La Première ministre n'a ni légitimité, ni pouvoir et doit évidemment démissionner", lance Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI à l'Assemblée nationale après le rejet de la motion de censure du groupe Liot. "Rien n'a été réglé et les centaines de milliers de gens qui se rassemblent tous les jours depuis jeudi ne s'arrêteront pas, face à une motion de censure qui a été si petitement battue, à neuf petites voix (...) En démocratie il n'existe qu'une seule solution au chaos : elle s'appelle le peuple", a poursuivi la députée.
18h58 : A l'annonce des résultats, les députés de l'opposition, principalement de la Nupes, ont brandi une pancarte demandant le "RIP". Quelque 252 parlementaires ont en effet déposé vendredi une proposition de loi réclamant un référendum d'initiative partagée. Mais la procédure pour l'obtenir est très longue et très complexe, comme on vous l'explique ici.
18h52 : La motion de censure déposée par le groupe Liot est rejetée.La motion a recueilli 278 voix sur les 287 nécessaires.#MotionDeCensureTransPartisane #MotionsDeCensure #DirectAN #RéformeDesRetraites https://t.co/NisKZrxTo3