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Réforme des retraites : la droite retire un amendement attendu pour accélérer les débats au Sénat

Le retrait de cet amendement de Bruno Retailleau a fait tomber une multitude de sous-amendements déposés par la gauche et permet au gouvernement d'espérer un vote des sénateurs avant demain.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Bruno Retailleau au Sénat lors de la réforme des retraites, le 6 mars 2023. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Contre-la-montre parlementaire. Le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau a renoncé, samedi 11 mars, à présenter son amendement emblématique, qui demandait une accélération de la suppression des régimes spéciaux. Ce retrait en début d'après-midi a donné un nouveau coup d'accélérateur à l'examen de la réforme des retraites au Sénat, puisqu'il a eu pour effet de faire passer de quelque 630 à environ 360 le nombre d'amendements restant à examiner.

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Bruno Retailleau souhaitait que la suppression progressive des régimes spéciaux, prévue dans le texte du gouvernement pour les nouveaux embauchés, concerne aussi les salariés actuels. En supprimant son amendement, le chef de file des sénateurs des Républicains a rendu caducs la multitude de sous-amendements déposés par la gauche en riposte, dont la présentation aurait duré plusieurs heures.

L'amendement de Bruno Retailleau n'avait quoi qu'il en soit pas été retenu par le gouvernement dans la liste de ceux inclus au texte devant être soumis à un "vote unique" au terme des débats, puisque le gouvernement a dégainé hier l'article 44.3 de la Constitution. Ce dernier permet un seul vote sur l'ensemble du projet de loi, sans mettre aux voix les amendements auxquels le gouvernement est défavorable.

"Coup de force"

La gauche sénatoriale a dénoncé "coup de force" et un "sabordage" du Sénat. Mais elle n'a toutefois pas baissé les armes et qui continue à présenter ses propositions et demandes de rapports divers et variés, avec l'espoir d'empêcher un vote final. A défaut de pouvoir débattre et voter sur chaque amendement, les sénateurs socialistes, écologistes et communistes utilisent à chaque fois à plein les deux minutes imparties pour les présenter.

Les débats doivent normalement s'achever d'ici dimanche minuit au palais du Luxembourg pour que le scrutin puisse avoir lieu, comme le souhaite la droite majoritaire au Sénat, de même que le gouvernement, soucieux de donner une légitimité démocratique à sa réforme rejetée par une majorité de Français. 

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