Réforme des retraites : Emmanuel Macron "méprise les relations syndicales", selon un délégué Sud-Rail
"Emmanuel Macron fait du Macron. Il méprise les relations syndicales", a affirmé vendredi 10 mars sur franceinfo Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Rail, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, et alors que le chef de l'État n'a pas répondu favorablement à la demande des organisations syndicales d'être reçues.
Emmanuel Macron "méprise les corps intermédiaires, il méprise la mobilisation, il méprise tout le rapport de force qui est créé, toute cette souffrance, tous les gens qui sont mobilisés, tous les gens qui souffrent", martèle Fabien Villedieu. Le délégué Sud-Rail reproche au président de la République d'avoir "fermé la porte" à la discussion et dénonce "une forme de mépris total".
"Au lieu d'essayer de trouver des solutions, de s'investir, de mouiller sa chemise, Emmanuel Macron ferme la porte, refuse de discuter."
Fabien Villedieu, délégué syndical Sud-Railsur franceinfo
Fabien Villedieu constate que la situation est "bloquée" depuis le début de la contestation. "Ça fait un mois et demi qu'on se mobilise. Ça fait un mois et demi que, visiblement, les interlocuteurs qu'on a ne suffisent pas." Les syndicats avaient "essayé, naïvement peut-être, d'impliquer le président de la République pour essayer de sortir par le haut de cette crise sociale" estime-t-il, pointant "une fin de non-recevoir" du chef de l'Etat.
Maintenir le niveau de mobilisation pour "gagner"
Face à ce constat, Fabien Villedieu appelle à "se mobiliser" dans tous les secteurs. "On continue le rapport de force. Si on doit gagner, c'est maintenant que ça se passe", assure le délégué syndical, qui note "une accélération". La réforme "sera votée ou pas sous forme d'un 49.3, ou sous forme de vote sûrement la semaine prochaine", estime-t-il, ajoutant que "la ligne d'arrivée, elle est là". "Soit ça bascule dans un sens ou dans l'autre. C'est maintenant que ça joue. Et si on doit gagner, si on peut gagner - et on peut gagner - c'est maintenant que ça se passe."
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